Lacarmélite Élisabeth de la Trinité disait, la veille de sa mort, le 9 novembre 1906 : «Je vais à la Lumière, à l’Amour, à la Vie». Puissions-nous avoir la grâce d’en dire autant lorsque viendra notre entrée dans la vie. Peut-être pourrons-nous alors reprendre avec François d’Assise ce verset du
La communauté catholique est encore sous le choc et au-delà, la France entière. Le père Olivier Maire, 61 ans, originaire de Besançon Doubs, a été assassiné dans la petite commune de Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée. Il y vivait au sein d’une communauté d’une vingtaine de prêtres des Missionnaires montfortains, congrégation fondée par saint Louis-Marie Grignon de Montfort au début du XVIIIe siècle. Mgr François Jacolin, évêque de Luçon depuis trois ans, l’avait rencontré une dizaine de fois. Il se souvient d’un homme très spirituel, bon, généreux, bienveillant et ouvert sur le monde, fidèle en cela à la dimension internationale de sa congrégation. » Il précise aussi que c’était un homme mettant en pratique l’Évangile, au service des autres, ce qui nécessite de s’exposer, voire de se mettre en danger comme le Christ l’a fait lui-même. »>>> À regarder la commémoration du 300e anniversaire de la mort du père de Montfort, à Saint-Laurent-sur-Sèvres, en 2016, en présence du père Olivier Maire Le suspect s'est rendu À l’exemple de nombre de ses frères, ce prêtre qui était le supérieur provincial de sa congrégation, avait beaucoup voyagé notamment en Afrique et à Rome. C’est finalement au cœur du bocage vendéen que sa vie a pris fin, dans des circonstances tragiques. Son corps inanimé a été retrouvé lundi 9 août au matin dans les parties communes du bâtiment qui abrite sa communauté. Un Rwandais, âgé de 40 ans, que le prêtre hébergeait, s’est rendu le jour même à la gendarmerie pour avouer ce meurtre. Il s’agit de l’individu mis en examen et placé sous contrôle judiciaire à la suite de l’incendie de la cathédrale de Nantes, en juillet 2020. À l’heure où nous imprimons, le suspect, lui-même catholique, n’expliquerait pas son homicide. L’enquête est confiée au groupement de gendarmerie de la Vendée et à la section de recherche de la gendarmerie de Nantes.>>> À lire aussi sur À Nantes, émotion et mobilisation après l’incendie de la cathédrale Un émoi général Le président de la République Emmanuel Macron a adressé ses pensées chaleureuses à tous les Montfortains et à tous les catholiques de France », ajoutant que protéger ceux qui croient est une priorité ». L’heure est au recueillement et non aux polémiques politiciennes », rappelle de son côté le porte-parole de la Conférence des évêques de France, Vincent Neymon, tandis que, sur les réseaux sociaux, les réactions les plus vives ont déferlé à propos du parcours du suspect. En France, on peut donc être clandestin, incendier la cathédrale de Nantes, ne jamais être expulsé et récidiver en assassinant un prêtre », a ainsi commenté Marine Le Pen. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui s’est rendu sur les lieux, a corrigé la présidente du Rassemblement national en précisant que cet étranger n’était pas expulsable malgré son arrêté d’expulsion tant que son contrôle judiciaire n’était pas levé. » Dans une homélie prononcée en 2020 , le prêtre rappelait les propos de saint Paul dans la première épître aux Corinthiens Ceux qui donnent leur vie au Seigneur et aux autres sont assis sur le même trône que Dieu lui-même. » Il ajoutait, semblant résumer la façon dont il concevait sa vocation Alors, osons nous asseoir avec Dieu et pas seulement avec nos frères et sœurs, dans la fraternité et avec les pauvres, les exclus et les rebuts de l’humanité. » Cette symbiose avec le monde dans lequel nous vivons, ce monde de l’exclusion comme dirait le pape François, ce monde de la périphérie, c’est ce qu’à vécu Marie Louise. La vie fraternelle, la dernière encyclique du pape Fratelli Tutti, nous le rappelle, vivre en symbiose avec l’autre, la vie fraternelle et vivre en symbiose avec Dieu lui-même. Osons nous asseoir pour un temps de partage fraternel, osons nous asseoir avec les plus pauvres, avec les exclus, les rebuts de l’humanité. […] »>>> À lire aussi sur Dans la tête de l’incendiaire de la cathédrale de Nantes Lajoyeuse polyphonie de la foi. Heureux : c’est la parole avec laquelle Jésus commence sa prédication dans l’Évangile de Matthieu. Et c’est le refrain qu’il répète aujourd’hui, presque à vouloir fixer dans notre cœur, avant tout, un message de base : si tu es avec Jésus, si, comme les disciples d’alors, tu aimes écouter sa parole, si tu cherches P. 92-100 Le Père Nothomb, qui nous a déjà donné de très belles méditations sur les trois vœux de religion mars 1991, septembre 1992 et mars 1993, nous propose ici, sur le ton familier et grave de la confidence, une forte et profonde approche du quotidien fraternel. Qu’on ne s’y trompe pas, rien d’étroitement anecdotique ! Mais une vraie théologie concrète, toute thérésienne de Lisieux, de l’unité de la charité l’amour fraternel ne trouvant sa plénitude que dans un “pour Dieu” fondateur et conduisant seul “jusqu’à l’extrême” la vie qui s’y consacrée nous a offert dans son numéro de mars 1994 deux excellentes contributions sur la vie commune, en commun ou communautaire, et sur la vie fraternelle évangélique vécue dans la vie religieuse [1]. L’article du Père Maréchal, est particulièrement riche en doctrine spirituelle, en sagesse pratique et en conseils inspirés par une expérience exceptionnelle puisqu’elle est celle d’un Supérieur Général. À ce qu’il a si bien dit, je ne vois guère ce qu’on pourrait ajouter de valable, du moins au niveau où il se place. Et pourtant, l’idée m’est venue d’y apporter comme un complément, non au niveau de la théorie, mais à celui de l’humble pratique quotidienne. J’ai pensé que quelques réflexions glanées tout au long d’une expérience déjà longue, pourraient en aider l’un ou l’autre - et moi le premier. Il se fait que j’ai terminé mon noviciat en septembre 1944, il y a donc cinquante ans, et que je fais partie d’une Société de vie apostolique où la vie communautaire, ou en communauté au sens précis de G. Geeroms, est tellement essentielle qu’on renoncera à l’existence de la Société plutôt qu’à ce point capital », à savoir la vie de chacun en communauté réelle, de cohabitation, d’au moins trois membres. Pour moi, cinquante ans de vie missionnaire ont été de fait cinquante ans de vie en communauté d’au moins trois personnes. Il est vrai que sur ces cinquante années, trois furent vécues en communauté avec des prêtres diocésains, africains et européens, dix-huit mois avec des religieux frères africains, et cinq ans avec des jésuites. Mais, du point de vue du vécu quotidien où je me place ici, c’est pratiquement la même chose, à quelques détails près, que ce que j’ai connu en communauté avec mes confrères = notre vocabulaire traditionnel. Je dirais plus volontiers “avec mes frères” de ma Société des Missionnaires d’Afrique. Je suis cependant assez mal venu pour aborder ce sujet de la vie fraternelle en communauté. De tempérament, j’ai plutôt tendance à me marginaliser. J’ai rarement éprouvé la vie en communauté comme un besoin sauf au niveau matériel ! et toujours comme un devoir. Si, d’aventure, un des frères qui a vécu avec moi quelques années lisait ces lignes, il sourirait sous cape et me dirait aimablement Médecin, guéris-toi toi-même. Tu n’as guère de leçons à nous donner ». Précisément, j’ai des leçons à me donner. Mais rares sont ceux qui sont sans péché » dans le domaine de la vie fraternelle en communauté. Les réflexions que je me suis faites pourront aider ceux qui, comme moi, ne sont pas des modèles à imiter. Et tout de suite, je livre ma première découverte, qui n’est pas la moindre. Si la vie communautaire n’a guère été ressentie par moi comme un besoin psychologique, elle a été incontestablement un grand bienfait. Sans elle, il est à peu près certain que des déséquilibres de diverses sortes se seraient produits dans ma mentalité, mon comportement et mes activités. Je m’en rends compte de plus en plus dans la mesure où j’avance en âge. Avec le recul des ans, je rends grâce à Dieu d’avoir vécu avec des frères qui n’étaient pas toujours d’accord avec moi, m’ont critiqué, m’ont fait des reproches, et m’ont dissuadé d’entreprendre tel ou tel projet. Ils m’ont rendu ainsi un incontestable service de charité. Merci à eux. Je voudrais évoquer ici un souvenir qui date de 1949 ou 1950. En ces années, j’eus la chance de lire un livre de l’abbé Combes sur Thérèse de l’Enfant-Jésus. À cette époque, nous n’avions, pour la connaître, que L’Histoire d’une âme, arrangée par la Mère Agnès, et pas encore les Écrits autobiographiques. Combes révélait que le passage où Thérèse avouait qu’elle venait de découvrir, enfin, le mystère de la charité fraternelle, datait de la dernière année de sa vie, quelques mois avant sa mort. Qu’est-ce que cela signifiait pour moi ? Que le sommet de l’ascension spirituelle de Thérèse n’était pas la découverte de l’amour miséricordieux de Dieu, ni son amour fou » pour Jésus, son Aigle adoré, ni sa découverte fulgurante “ma vocation, c’est l’amour, etc”, ni celle de la “petite voie” dite de l’enfance spirituelle... mais la découverte de la supériorité, sur toutes les autres “vertus” religieuses, de l’humble charité fraternelle au quotidien. Ce fut pour moi une très grande lumière. Exceller en charité fraternelle n’est donc pas une “vertu de novice”, de “commençant”, elle est un sommet, peut-être LE sommet de la vie mystique. Cette découverte en amena une autre. J’ai compris, au fil des ans, que l’essentiel dans cette charité, était l’affectus fraternus l’estime intérieure et sincère de tous et de chacun, le désir constant de leur vrai bien et de leur bonheur, et l’admiration de ce qui est beau en chacun. Je me souviens d’avoir lu, à cette époque également, une biographie de saint Jean Berchmans dont, après la mort, on avait découvert un carnet de notes spirituelles. Sur une des pages, il avait établi la liste de ses co-novices, et à côté de chaque nom, il avait noté la qualité et non le défaut qu’il avait remarquée chez chacun d’eux, dans le genre Pierre toujours joyeux. Paul travailleur infatigable. Jean doux et humble. Philippe serviable. Émile très studieux. Alphonse boute-en-train. Jules modèle de recueillement... » et ainsi de suite. Je me suis dit ce garçon avait un cœur bon, donc l’œil vrai. Saint Augustin a écrit ce mot magnifique Ubi amor, ihi oculus. Là où règne l’amour, l’œil voit clair. Je me souviens qu’un jour où j’avais fait l’éloge d’une personne absente, un ami m’a dit “Ce type est bon pour toi, parce que tu veux qu’il soit bon”. J’ai répondu “Au fond, tu as raison. Avant de le rencontrer, j’avais, comme a priori, de l’estime pour lui, convaincu qu’il avait des qualités. Celles-ci, je voulais les voir, et je les ai vues”. C’était l’anecdote de Jean Berchmans qui m’avait suggéré ce regard bon, et depuis lors, je me suis efforcé de toujours commencer ainsi. Cela m’a beaucoup réconforté, car au niveau des paroles et des actes, je suis souvent très maladroit envers certains frères, et je fais des impairs. Mais ce n’est pas très grave. Dieu sait que, dans mon cœur, je les estime et les admire. Revenons à sainte Thérèse. Deux découvertes complémentaires. D’abord Je le sens, quand j’aime mes sœurs, c’est Jésus qui les aime en moi ». Ensuite, au sujet de cette moniale peu agréable à qui Thérèse offrait son plus beau sourire “Ah ! Ce qui m’attirait en elle, c’était Jésus caché au fond de son âme”. Ainsi, Jésus est des deux côtés Jésus en Thérèse qui aime ses sœurs, et Jésus dans la sœur qu’elle aime. Saint Augustin n’a-t-il pas écrit Et erit Christus amans seipsum ? N’est-on pas au cœur du mystère du Christ en aimant ainsi le prochain ? Cela m’a fait beaucoup réfléchir et m’a beaucoup aidé. Sublime, à vrai dire. Mais dans la pratique ? Comment d’abord découvrir Jésus dans l’autre et l’y aimer ? Il y a des personnes chez qui c’est facile tous ceux et celles ! qui, dans l’ensemble de leur personnalité, rayonnent un quelque chose de divin » bonté, douceur, patience, bonne humeur, serviabilité, compassion, sagesse, amabilité et ainsi de suite. Oui, mais le frère antipathique, désagréable, insupportable, ou qui se conduit mal, ou qui est dur pour les gens, voire méchant et rancunier ? Dans ce cas, le premier remède, c’est la parabole de la paille et de la poutre. Le second, c’est la parole de Paul Supportez-vous les uns les autres, et ainsi vous accomplirez la loi du Christ". Je puis aussi me dire ce frère me supporte avec mes défauts, n’aurais-je pas la courtoisie de le supporter avec les siens ? Le troisième remède, c’est précisément celui de Thérèse “voir Jésus en lui”. Mais comment est-ce possible ? Je me dis si ce frère est ce qu’il est méchant, impoli, critiqueur, ivrogne, démolisseur, insupportable, que sais-je, c’est parce qu’il souffre. C’est très important d’avoir découvert cela l’homme mauvais ou le méchant l’est devenu parce qu’il a souffert, et qu’il souffre. Il y a en lui, quelque part, une blessure profonde qui le déchire et qu’il ne peut assumer. Il a peur. Il faut qu’il crache un jour son venin. Et finalement, il vaut mieux qu’il le crache sur moi plutôt que sur d’autres. Alors, au lieu d’éprouver envers lui de la colère, j’ai appris à éprouver de la compassion Comme ce frère a dû souffrir pour en être arrivé là” ! Je me rappelle alors l’anecdote qu’en 1970, à Ottawa, le Père Henry, o. p., m’a racontée et que j’ai reprise dans mon livre sur la prière. Celle d’un missionnaire en Inde qui avait secouru un vieillard sale et pouilleux, jeté par les villageois dans la brousse pour qu’il ne contamine pas les autres et pour qu’il y meure comme un chien. Ce vieillard, recueilli, lavé, nourri par le missionnaire, n’en revenant pas, lui dit “Mais pourquoi, toi un étranger, as-tu fait cela pour moi” ? Et le missionnaire de lui répondre Tu me rappelles mon Dieu”. Seul un chrétien peut dire cela. Le malheureux, c’est Jésus qui souffre »ce que vous avez fait au moindre des miens, c’est à Moi... . Mon frère antipathique, lui aussi, car il souffre, me »rappelle mon Dieu". Il y a aussi les déceptions. Comment se fait-il qu’un tel, si vertueux », si apostolique, si pieux, si... en soit arrivé à nous décevoir ainsi ? Pire encore quand c’est la communauté elle-même, ou la Région, ou la Province, ou la Société entière qui est de plus en plus décevante ! J’ai découvert d’abord que la déception et l’insatisfaction sont des données inhérentes à la condition humaine terrestre. Vouloir en être totalement libéré, c’est sans doute l’idéal du bouddhisme, mais pour le chrétien cela ne lui sera donné qu’au ciel. En attendant, il faut apprendre à “vivre avec”, comme une grâce, à ne pas dramatiser et à dépasser la déception par l’espérance, fruit de l’amour “la charité espère tout...”. Je me dis aussi souvent “Les autres doivent être parfois déçus par moi. J’ai toutes les raisons d’être indulgent envers eux”. À celui, ou celle, qui, déçue par sa communauté souhaite changer de communauté, ou de congrégation, je réponds d’une manière ou d’une autre Ne te fais pas d’illusion ailleurs, c’est la même chose. J’ai donné des retraites à des membres de tant de congrégations différentes et j’ai vu que, en gros, les problèmes sont les mêmes partout. Les déceptions que tu ressens ici, tu les ressentiras là aussi. Ce qu’il faut changer sans doute, c’est toi, c’est ton cœur ». Autre réponse Qu’as-tu fait de positif pour le bien de celui qui te déçoit ? » Quand j’envisage mon frère comme celui dont j’ai beaucoup à recevoir, je suis toujours déçu par lui. Quand je l’envisage comme celui que Dieu m’appelle à aimer, un frère à aimer, donc à rendre plus heureux, à lui donner le meilleur de moi-même, je finis toujours par le trouver aimable, au moins en quelque chose.... S’il me déçoit en certaines choses, c’est un motif de plus d’être fidèle, autant que je le peux, à ma vocation à moi c’est la meilleure chose que je puisse faire pour qu’il soit plus fidèle à la sienne. Il m’est arrivé un jour d’être mis à la porte par un de mes frères. Ce jour-là, nous n’étions que deux à la maison. À mon retour de l’église, où j’avais célébré l’eucharistie, il me dit Fiche le camp, je ne veux plus te voir ici ». Je n’ai rien répondu, j’ai fait ma valise et j’ai été dans le poste voisin. J’avais dû faire quelque chose qui lui avait déplu ou qui l’avait blessé, je ne sais quoi, et par dessus le marché il avait ce jour-là mal au foie... On s’est revu bien des fois depuis lors, et on n’en a plus parlé. Nous restons de bons amis. Leçon il ne faut pas dramatiser. Un coup de tonnerre n’est pas une catastrophe et n’est pas le signe d’un mauvais cœur. Il y a alors l’autre découverte de Thérèse “Quand j’aime mes sœurs, c’est Jésus qui les aime en moi.” Depuis une vingtaine d’années, quand je donne une retraite, je m’arrange pour proposer quelque part de méditer sur 1 Co 13. Une merveille. Je suggère, comme le fait saint Jean Chrysostome, de lire en filigrane Jésus » chaque fois que Paul écrit agapè, charité, amour. Les trois premiers versets nous révèlent quel est le lieu » de la charité, sa source non dans le beau langage v. 1, ni dans l’intelligence brillante ou les pensées sublimes v. 2, ni - ô surprise - dans les actes de dévouement ou de service, ni dans les exploits héroïques se tuer à la besogne », ou “s’user jusqu’à la corde” v. 3. Alors, où ? La réponse est claire dans le cœur. Nous revenons à l’affectus fraternus. Mais quel cœur ? Les versets 4 à 7 nous le découvrent et nous en dessinent le portrait, en quinze traits deux vertus fondamentales la patience et la bonté [2] ; huit verbes que le cœur charitable = Jésus en moi » ne conjugue jamais, et cinq verbes qu’il conjugue volontiers, dont le dernier rejoint, comme par inclusion, le premier trait la patience. Ce qui frappe dans ce portrait, c’est le caractère velouté », je dirais onctueux » si ce mot n’était devenu pédant, ou “huileux”, de l’agapè bonté surtout, douceur, humilité, modestie, oubli de soi, compassion, patience, etc, à peu près le fruit de l’Esprit » de Gal 5,22, et les petites vertus si chères à saint François de Sales. Quelle leçon ! Trop souvent, nous identifions charité » et dévouement », et ce n’est pas tout à fait faux la parabole du bon samaritain, celle de Mt 25, 31-46 où le mot charité » n’est pas prononcé et 1 Jn 3,16-18 sont là pour nous le rappeler. Mon long séjour en Afrique noire m’a cependant fait découvrir l’ambiguïté du dévouement » et du travailler pour ». Là où les Africains que j’ai connus et sans doute bien d’autres aussi reconnaissent un témoin de Jésus, c’est celui qui, comme le Maître, est doux et humble de cœur ». L’hymne à la charité de 1 Cor 13 en est le meilleur commentaire. Un mot sur les paroles en communauté. Il y faudrait un long exposé. Une seule réflexion. L’expérience m’a appris que lorsque une communauté grince », cela vient souvent de la mauvaise gestion de la parole ou... de l’argent. Parfois par abus, mais le plus souvent par défaut. Il y a un manque d’information et de communication, ou de partage oral de ce que chacun fait, a fait, projette de faire, de ce qu’il pense, de ce qu’il a vécu, lu, entendu, souffert... Mais j’ai découvert aussi que le mutisme de certains, ou leur discrétion sur ce qui les concerne, est parfois la conséquence du bavardage de tel ou tel ; ou encore du peu d’intérêt que les autres portent à ce frère. Si personne ne lui demande jamais ce qu’il a fait et ce qui l’intéresse, il n’aura guère envie de le dire. Il y a, dans les communautés religieuses comme dans les autres, certaines personnes qui ont l’art si on ose parler ainsi de toujours ramener à elles-mêmes, et à leurs centres d’intérêt, tous les sujets de conversation. Dans ces conditions, les autres finissent par se taire sur ce qui les intéresse, eux. Cela m’amène à dire un mot sur le “supérieur” ou tout autre nom de la communauté. Grâce à Dieu, je n’ai été chargé de ce service de charité que peu d’années. Mais ce furent peut-être les plus pénibles de ma vie. J’ai découvert qu’il s’agit précisément, d’une charge, lourde à porter. Le plus pesant, selon mon expérience, est la solitude » d’un supérieur ». À un moment donné, il est seul à avoir le dernier mot, et c’est le plus difficile. Souvent, il se demande s’il a bien interprété la volonté de Dieu. Il peut être sûr qu’à tel moment, un frère sera mécontent et va murmurer ou le critiquer. Quand, lors d’une retraite, un ou une religieuxse se plaint de son sa supérieur e, il m’arrive souvent de lui dire Mon cher, je te souhaite de devenir un jour supérieur. Tu verras ce que c’est. Cela t’aidera à être plus indulgent envers les supérieurs que tu auras dans la suite ». J’aime aussi rappeler que le “supérieur” est un homme qui “a le droit d’avoir des problèmes personnels” des ennuis de santé, des soucis de famille et d’autres tracas comme tout un chacun. Je pense que c’est une forme éminente de charité fraternelle que d’être très fraternel, justement, avec ce frère qui, même soutenu par les autres, porte le premier la responsabilité de la communauté. J’aimerais terminer par quelques considérations théologiques. Lors de mes années d’étude, j’ai rédigé une dissertation doctorale en théologie sur le motif théologal de la charité envers le prochain. En clair “Que signifie aimer le prochain pour Dieu ?” J’ai lu à cette époque toute une littérature qui rejette cette formule ou la suspecte. “La vraie charité, dit-on, c’est d’aimer le prochain pour lui-même”. On retrouve d’ailleurs régulièrement cette idée dans des écrits ou des discours apparemment généreux. En fait, il s’agit ou bien d’une erreur, ou bien d’un malentendu. Il y a tant d’arguments dans l’Écriture, chez les Pères, les grands théologiens et les écrits des Saints en faveur du “pour Dieu” qu’on ne voit pas comment soutenir sérieusement la thèse contraire. Le langage scolastique a forgé un vocabulaire technique et subtil pour dénouer les ambiguïtés possibles du pour Dieu ». Ce n’est pas ici le lieu d’en faire état. Mais ce que j’ai découvert dans la suite, c’est-à-dire dans la pratique quotidienne, c’est que si je n’aime pas mon frère “pour Dieu”, je l’aimerai mal et je n’aimerai pas chrétiennement tous mes frères et tous mes autres prochains, même les antipathiques et les méchants. Je n’aime mon frère en lui-même » et à son avantage réel que si je l’aime pour Dieu » pour ce Dieu qui habite en lui ou qui désire y habiter, ce Dieu qui lui donne le meilleur de lui-même, ce Dieu pour lequel il est fait et qui est, en définitive, son seul bonheur vrai. L’aimant pour Dieu », je l’aimerai aussi à ma petite mesure “comme Dieu”, comme Jésus l’aime. Comment pourrait-on faire mieux ? Une des révélations essentielles du Nouveau Testament est celle de l’unité de la charité envers ces trois “aimés” Dieu, le prochain, moi-même. Si un des trois n’est pas aimé pour Dieu », ce n’est plus la charité chrétienne. Ce qui en fait l’unité, c’en est la source Dieu, la fin Dieu, et le motif Dieu toujours. “La foi, disait Jean-Marie Vianney, c’est de parler à Dieu comme on parle à un homme”. “La foi, disait Jeanne Jugan, c’est de parler à un homme comme on parle à Dieu”. Les deux ont raison. Le P. Congar aime dire que, dans notre comportement avec notre prochain, nous préfigurons notre comportement avec Dieu. J’ai oublié de noter le nom de l’auteur qui dit que, dans notre comportement avec Dieu, nous préfigurons celui que nous avons envers notre prochain. Les deux formules sont bonnes. Dieu, le prochain et moi-même sommes rejoints par la même charité, dans les deux sens. La charité est une “grande Dame”, disait saint Vincent de Paul. Saint François d’Assise a épousé Dame Pauvreté. Ceux qui ont reçu une vocation religieuse apostolique ou missionnaire, pourraient envisager d’épouser Dame Charité. Ils s’en porteraient bien. “La plus grande, c’est la charité fraternelle”, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus de la Sainte Face l’avait, elle aussi, bien compris. Paroisse NDOGUINDI 210 MOUNDOU, TchadChapitre2. La Pentecôte 1 Lorsque le jour de la Pentecôte arriva, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. 2 Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d'un souffle violent qui remplit toute la maison où ils étaient assis. 3 Des langues qui semblaient de feu et qui se séparaient les unes des autres leur apparurent ; elles se posèrent sur chacun d'eux.
Chapitre 17 Trouvez la sécurité au sein du peuple de Dieu 1, 2. En quoi la situation de l’humanité est-elle comparable à celle des habitants d’une région dévastée par une tempête ? IMAGINEZ qu’une violente tempête ait dévasté la région où vous habitez. Votre maison est détruite et tous vos biens sont perdus. La nourriture est rare. La situation semble désespérée. C’est alors que des secours inattendus arrivent. On vous fournit de la nourriture et des vêtements en abondance. On construit pour vous une nouvelle maison. Vous seriez sûrement reconnaissant envers la personne à qui vous devez tout cela. 2 Nous sommes aujourd’hui dans une situation semblable. Telle une tempête, la rébellion d’Adam et Ève a causé de grands ravages à la race humaine. L’humanité a perdu sa demeure paradisiaque. Depuis lors, les gouvernements humains n’ont pas réussi à mettre les gens à l’abri de la guerre, de la criminalité et de l’injustice. La religion laisse des multitudes affamées en ne leur donnant pas une bonne nourriture spirituelle. Dans le domaine spirituel, toutefois, Jéhovah Dieu procure la nourriture, le vêtement et un abri. Par quel moyen ? “ L’ESCLAVE FIDÈLE ET AVISÉ ” 3. Comment Jéhovah porte-t-il secours aux humains, et quels exemples le montrent ? 3 Les secours sont généralement distribués par l’intermédiaire d’un organisme, et Jéhovah fournit de la même façon la nourriture spirituelle à son peuple. Par exemple, les Israélites ont été la “ congrégation de Jéhovah ” pendant quelque 1 500 ans. Parmi eux se trouvaient des hommes dont Dieu se servait comme intermédiaires pour enseigner sa Loi 1 Chroniques 288 ; 2 Chroniques 177-9. Au Ier siècle de notre ère, Jéhovah a fait naître l’organisation chrétienne. Des congrégations étaient formées et elles fonctionnaient sous la direction d’un collège central constitué d’apôtres et d’anciens Actes 1522-31. De même aujourd’hui, Jéhovah prend soin de son peuple par l’intermédiaire d’un corps organisé. Comment le savons-nous ? 4. Qui s’est révélé être “ l’esclave fidèle et avisé ” à notre époque, et comment Dieu fournit-il la nourriture spirituelle ? 4 Jésus a dit que lors de sa présence, investi du pouvoir royal, “ l’esclave fidèle et avisé ” serait trouvé en train de donner la “ nourriture en temps voulu ” à ses disciples Matthieu 2445-47. Quand Jésus a été intronisé Roi dans le ciel en 1914, qui s’est révélé être cet “ esclave ” ? Certainement pas le clergé de la chrétienté. En effet, la plupart de ses membres nourrissaient leurs ouailles de la propagande en faveur de leurs gouvernements nationaux respectifs, engagés dans la Première Guerre mondiale. En revanche, une nourriture spirituelle de qualité et donnée en temps voulu était dispensée par le groupe des véritables chrétiens oints de l’esprit saint de Dieu, membres de ce que Jésus avait appelé le “ petit troupeau ”. Luc 1232. Ces chrétiens oints prêchaient le Royaume de Dieu plutôt que les gouvernements humains. Par conséquent, au fil des années, des millions d’“ autres brebis ” qui aspirent à la justice se sont jointes à l’“ esclave ” oint dans la pratique de la vraie religion Jean 1016. Par l’intermédiaire de “ l’esclave fidèle ” et de son actuel Collège central, Dieu dirige son peuple organisé pour fournir, au sens spirituel, la nourriture, le vêtement et l’abri à ceux qui souhaitent en bénéficier. LA “ NOURRITURE EN TEMPS VOULU ” 5. Quelle est la condition spirituelle du monde aujourd’hui, mais que fait Jéhovah dans ce domaine ? 5 Jésus a dit “ L’homme doit vivre, non pas de pain seul, mais de toute parole qui sort par la bouche de Jéhovah. ” Matthieu 44. Malheureusement, la grande majorité des gens ne prêtent pas attention aux paroles de Dieu. Conformément à ce que Jéhovah a annoncé par l’intermédiaire de son prophète Amos, il y a “ une faim, non pas de pain, et une soif, non pas d’eau, mais d’entendre les paroles de Jéhovah ”. Amos 811. Même les gens très croyants sont affamés sur le plan spirituel. Néanmoins, la volonté de Jéhovah est que “ toutes sortes d’hommes soient sauvés et parviennent à une connaissance exacte de la vérité ”. 1 Timothée 23, 4. C’est pourquoi il fournit la nourriture spirituelle en abondance. Mais où peut-on la trouver ? 6. Comment Jéhovah a-t-il autrefois nourri son peuple sur le plan spirituel ? 6 Au cours de l’Histoire, Jéhovah a dispensé la nourriture spirituelle à son peuple collectivement Isaïe 6513. Par exemple, les prêtres israélites rassemblaient les hommes, les femmes et les enfants pour les instruire collectivement dans la Loi de Dieu Deutéronome 319, 12. Sous la direction du collège central, les chrétiens du Ier siècle ont organisé des congrégations et ils tenaient des réunions pour l’enseignement et l’encouragement de tous Romains 165 ; Philémon 1, 2. Les Témoins de Jéhovah suivent ce modèle. Vous êtes cordialement invité à assister à toutes leurs réunions. 7. En quoi l’assiduité aux réunions chrétiennes est-elle liée à la connaissance et à la foi ? 7 Bien sûr, vous avez peut-être déjà beaucoup appris grâce à votre étude individuelle de la Bible. Il se peut même que quelqu’un vous aide Actes 830-35. Mais on peut comparer votre foi à une plante qui se desséchera et mourra si on ne lui prodigue pas les soins nécessaires. Vous devez donc recevoir la nourriture spirituelle qui convient 1 Timothée 46. Les réunions chrétiennes offrent un programme d’instruction permanent destiné à vous nourrir spirituellement et à vous aider à croître dans la foi à mesure qu’augmente votre connaissance de Dieu. — Colossiens 19, 10. 8. Pourquoi sommes-nous encouragés à assister à toutes les réunions des Témoins de Jéhovah ? 8 Les réunions jouent un autre rôle capital. Paul a écrit “ Considérons-nous les uns les autres pour nous inciter à l’amour et aux belles œuvres, n’abandonnant pas notre assemblée. ” Hébreux 1024, 25. Le mot rendu par “ inciter ” signifie aussi “ aiguiser ”. Un proverbe biblique déclare “ Le fer s’aiguise par le fer. Ainsi un homme aiguise le visage d’un autre. ” Proverbes 2717. Nous avons tous besoin de nous aiguiser ’ constamment. Les tensions quotidiennes que nous subissons de la part du monde peuvent émousser notre foi. Quand nous assistons aux réunions, il se produit un échange d’encouragements Romains 111, 12. Les membres de la congrégation suivent le conseil qu’a donné Paul de continuer à se consoler mutuellement et à se bâtir l’un l’autre ’ ; ainsi nous aiguisons notre foi 1 Thessaloniciens 511. Notre présence régulière aux réunions chrétiennes indique aussi que nous aimons Dieu et nous donne l’occasion de le louer. — Psaume 3518. “ REVÊTEZ-VOUS DE L’AMOUR ” 9. Quel exemple Jéhovah a-t-il donné pour ce qui est de manifester l’amour ? 9 Paul a écrit “ Revêtez-vous de l’amour, car c’est un lien d’union parfait. ” Colossiens 314. Jéhovah nous a donné gratuitement la possibilité de revêtir cette qualité. Comment cela ? Les chrétiens peuvent manifester l’amour parce que c’est l’un des fruits produits par l’esprit saint de Jéhovah Galates 522, 23. Jéhovah lui-même a manifesté l’amour le plus grand qui soit en envoyant son Fils unique-engendré pour que nous ayons la vie éternelle Jean 316. Cette démonstration suprême d’amour nous a fourni un modèle pour que nous manifestions cette qualité. “ Si c’est ainsi que Dieu nous a aimés, a écrit l’apôtre Jean, alors nous sommes, nous, tenus de nous aimer les uns les autres. ” — 1 Jean 411. 10. Quel bienfait pouvons-nous retirer auprès de “ toute la communauté des frères ” ? 10 En assistant aux réunions à la Salle du Royaume, vous aurez d’excellentes occasions de démontrer votre amour. Vous y rencontrerez une grande variété de gens. Vous vous sentirez sans doute immédiatement attiré par bon nombre d’entre eux. Bien sûr, même ceux qui servent Jéhovah ont des personnalités différentes. Par le passé, peut-être évitiez-vous purement et simplement la compagnie des gens qui n’avaient pas les mêmes centres d’intérêt ou les mêmes traits de caractère que vous. Cependant, les chrétiens doivent aimer toute la communauté des frères’. 1 Pierre 217. Fixez-vous donc pour objectif de faire la connaissance de ceux qui vont à la Salle du Royaume, même de ceux dont l’âge, la personnalité, la race ou le niveau d’instruction sont différents des vôtres. Vous constaterez probablement que chacun excelle dans un domaine qui le rend attachant. 11. Pourquoi ne devrions-nous pas être troublés par la diversité des personnalités au sein du peuple de Jéhovah ? 11 La diversité des personnalités au sein de la congrégation ne doit pas vous troubler. Pour illustrer cela, imaginez de nombreux véhicules circulant sur la même route que vous. Tous ne roulent pas à la même vitesse ni ne sont dans le même état. Certains ont parcouru de nombreux kilomètres, tandis que d’autres, comme le vôtre, viennent seulement de démarrer. Toutefois, peu importe ces différences, car tous empruntent la même route. Il en est de même des personnes qui composent une congrégation. Toutes ne cultivent pas les qualités chrétiennes à la même vitesse. De plus, toutes ne sont pas dans les mêmes conditions physiques et affectives. Certaines adorent Dieu depuis de nombreuses années ; d’autres ne font que commencer. Pourtant toutes empruntent la voie qui mène à la vie éternelle, bien unies dans la même pensée et dans la même opinion ’. 1 Corinthiens 110. Par conséquent, considérez les points forts plutôt que les points faibles des membres de la congrégation. Cela vous encouragera, car vous vous rendrez compte que Dieu est vraiment parmi ces gens. Et c’est sûrement là que vous voulez être. — 1 Corinthiens 1425. 12, 13. a Que pouvez-vous faire si quelqu’un dans la congrégation vous offense ? b Pourquoi est-il important de ne pas cultiver du ressentiment ? 12 Puisque tous les humains sont imparfaits, il peut arriver parfois que quelqu’un dans la congrégation dise ou fasse quelque chose qui vous contrarie Romains 323. Le disciple Jacques a écrit avec réalisme “ Tous, nous trébuchons souvent. Si quelqu’un ne trébuche pas en parole, celui-là est un homme parfait. ” Jacques 32. Quelle sera votre réaction si quelqu’un vous offense ? Un proverbe biblique dit “ La perspicacité d’un homme retarde sa colère, et sa beauté est de passer sur la transgression. ” Proverbes 1911. Être perspicace, c’est juger une situation en allant au-delà des apparences, saisir les éléments sous-jacents qui amènent une personne à parler ou à agir d’une certaine manière. La plupart d’entre nous avons beaucoup de perspicacité pour excuser nos erreurs. Pourquoi ne pas user de la même perspicacité pour comprendre et couvrir les imperfections d’autrui ? — Matthieu 71-5 ; Colossiens 313. 13 N’oubliez jamais que si nous voulons bénéficier du pardon de Jéhovah, nous devons pardonner à autrui Matthieu 69, 12, 14, 15. Si nous pratiquons la vérité, nous traiterons les autres avec amour 1 Jean 16, 7 ; 314-16 ; 420, 21. Si donc vous avez quelque difficulté avec un membre de la congrégation, luttez contre le ressentiment. Si vous avez revêtu l’amour, vous vous efforcerez de résoudre le problème, et vous n’hésiterez pas à vous excuser si vous avez offensé quelqu’un. — Matthieu 523, 24 ; 1815-17. 14. De quelles qualités devrions-nous nous revêtir ? 14 Notre vêtement spirituel devrait inclure d’autres qualités étroitement liées à l’amour. Paul a écrit “ Revêtez-vous des tendres affections de la compassion, ainsi que de bonté, d’humilité, de douceur et de patience. ” Ces traits de caractère, inclus dans l’amour, font partie de la “ personnalité nouvelle ” conforme à la volonté de Dieu Colossiens 310, 12. Ferez-vous l’effort de vous en revêtir ? Par-dessus tout, si vous vous revêtez de l’amour fraternel, vous porterez la marque d’identification des disciples de Jésus, qui a dit “ Par là tous sauront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous. ” — Jean 1335. UN ABRI SÛR 15. En quoi la congrégation est-elle comparable à un abri ? 15 La congrégation est aussi un abri, un refuge protecteur où vous pouvez vous sentir en sécurité. Vous y trouverez des gens sincères qui s’efforcent de faire ce qui est droit aux yeux de Dieu. Beaucoup se sont défaits des pratiques et des pensées mauvaises contre lesquelles vous luttez peut-être Tite 33. Ils peuvent vous aider, car il nous est demandé de “ porter les fardeaux les uns des autres ”. Galates 62. Bien sûr, en définitive, c’est à vous qu’il appartient de suivre la voie qui mène à la vie éternelle Galates 65 ; Philippiens 212. Cependant, par le moyen de la congrégation chrétienne, Jéhovah apporte une aide et un soutien merveilleux. Aussi éprouvantes que soient vos difficultés, vous disposez d’un précieux secours une congrégation où règne l’amour et qui vous soutiendra en période d’affliction ou de privation. — Voir Luc 1029-37 ; Actes 2035. 16. Quelle aide les anciens de la congrégation apportent-ils ? 16 Parmi ceux qui peuvent vous venir en aide figurent les “ dons en hommes ”, c’est-à-dire les anciens, ou surveillants, de la congrégation qui font paître le troupeau de bon gré et avec ardeur Éphésiens 48, 11, 12 ; Actes 2028 ; 1 Pierre 52, 3. À leur propos, Isaïe a prophétisé “ Chacun devra être comme une cachette contre le vent et une retraite contre la tempête de pluie, comme des ruisseaux d’eau dans une terre aride, comme l’ombre d’un rocher massif dans une terre épuisée. ” — Isaïe 322. 17. a Quel genre d’aide Jésus voulait-il particulièrement apporter ? b Quelle disposition Dieu a-t-il promis de prendre en faveur de son peuple ? 17 Quand Jésus était sur la terre, les chefs religieux n’exerçaient malheureusement pas une telle surveillance empreinte d’amour. Jésus a été profondément ému par la condition des gens du peuple, et il désirait particulièrement leur venir en aide sur le plan spirituel. Il a eu pitié des foules parce qu’ “ elles étaient dépouillées et éparpillées comme des brebis sans berger ”. Matthieu 936. Cette description correspond tout à fait à la situation pénible de beaucoup qui connaissent des problèmes angoissants et n’ont personne auprès de qui trouver une aide spirituelle et le réconfort. Mais les brebis de Jéhovah bénéficient d’une telle aide, car Dieu a promis “ Je susciterai sur elles des bergers qui les feront vraiment paître ; elles n’auront plus peur, elles ne seront plus terrifiées, et il n’en manquera aucune. ” — Jérémie 234. 18. Pourquoi devrions-nous nous adresser à un ancien si nous avons besoin d’aide sur le plan spirituel ? 18 Faites la connaissance des anciens de la congrégation. Ils ont de l’expérience pour ce qui est de mettre en pratique la connaissance de Dieu, car ils remplissent les conditions requises des surveillants, telles qu’elles sont définies dans la Bible 1 Timothée 31-7 ; Tite 15-9. N’hésitez pas à vous adresser à l’un d’eux si vous avez besoin d’aide sur le plan spirituel pour venir à bout d’une habitude ou d’un trait de caractère contraire aux exigences divines. Vous constaterez que les anciens suivent ce conseil de Paul “ Parlez de façon consolante aux âmes déprimées, soutenez les faibles, soyez patients envers tous. ” — 1 Thessaloniciens 27, 8 ; 514. TROUVEZ LA SÉCURITÉ AU SEIN DU PEUPLE DE JÉHOVAH 19. Quels bienfaits Jéhovah accorde-t-il à ceux qui cherchent la sécurité au sein de son organisation ? 19 Bien que nous vivions dans des conditions imparfaites, Jéhovah nous procure au sens spirituel la nourriture, le vêtement et l’abri. Naturellement, il nous faut attendre le monde nouveau promis par Dieu pour connaître les bienfaits d’un paradis au sens propre du terme. Mais ceux qui appartiennent à l’organisation de Jéhovah jouissent déjà de la sécurité offerte par le paradis spirituel. À leur sujet, Ézékiel a annoncé “ Ils habiteront en sécurité, sans que personne les fasse trembler. ” — Ézékiel 3428 ; Psaume 48. 20. Comment Jéhovah nous dédommagera-t-il de tout sacrifice auquel nous consentons par égard pour son culte ? 20 Combien nous pouvons être reconnaissants à Jéhovah des dispositions spirituelles pleines d’amour qu’il a prises au moyen de sa Parole et de son organisation ! Approchez-vous du peuple de Dieu. N’hésitez pas par crainte de ce que vos amis ou vos parents peuvent penser de vous parce que vous acceptez la connaissance de Dieu. Certains désapprouvent peut-être que vous fréquentiez les Témoins de Jéhovah et que vous assistiez aux réunions à la Salle du Royaume. Mais Dieu fera plus que vous dédommager des sacrifices auxquels vous aurez consenti par égard pour son culte Malaki 310. D’ailleurs, Jésus a dit “ Personne n’a quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou mère, ou père, ou enfants, ou champs, à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, qui ne reçoive au centuple, maintenant, dans cette période-ci, maisons, et frères, et sœurs, et mères, et enfants, et champs, avec des persécutions, et dans le système de choses à venir, la vie éternelle. ” Marc 1029, 30. En effet, peu importe ce à quoi vous renoncez et ce que vous endurez, vous pouvez trouver une compagnie agréable et la sécurité spirituelle au sein du peuple de Dieu. ÉVALUEZ VOS CONNAISSANCES Qui est “ l’esclave fidèle et avisé ” ? Quelles dispositions Jéhovah a-t-il prises pour nous nourrir spirituellement ? Comment les membres de la congrégation chrétienne peuvent-ils nous aider ? [Questions d’étude] [Illustrations pleine page, page 165]
Par la fête de Pâques (nous dit Ab Paul), l’Eglise nous invite à célébrer le triomphe éternel du Christ ressuscité, triomphe sur le péché et sur la mort, triomphe qui nous concerne tous au plus haut point, puisque, nous aussi, nous sommes appelés à participer à la Pâque du Seigneur, c’est-à-dire au passage de la mort à la vie » [1] La Pâques du Seigneur est aussiDieu, veille sur ceux qui mettent leur espoir en ton amour ! » Les gouttes d’amourNe vous imaginez pas que l’amour, pour être vrai, doit être dont on a besoin, c’est de continuer à une lampe brille-t-elle, si ce n’est pas par l’apport continuel de petites gouttes d’huile ?Qu’il n’y ait plus de gouttes d’huile, il n’y aura plus de l’époux dira Je ne te connais pas. »Mes amis, que sont ces gouttes d’huile dans nos lampes ?Elles sont les petites choses de la vie de tous les jours la joie, la générosité, les petites paroles de bonté, l’humilité et la patience, simplement aussi une pensée pour les autres,notre manière de faire silence, d’écouter, de regarder, de pardonner, de parler et d’ les véritables gouttes d’amour qui font brûler toute une vie d’une vive cherchez donc pas l’amour au loin ;il n’est pas que là-bas, il est en bien la lampe et vous le Teresa Textes pour célébrer Accueil Frères et sœurs,notre monde a tant besoin d’espérance !L’Évangile est Bonne Seigneur ouvre un chemin,il est porteur d’espérance pour encore, c’est lui qui nous rassemble,tournons-nous vers lui avec confiance. Litanie pénitentielle Seigneur Jésus, nous croyons en toimême si parfois notre foi est pitié de nous ! Ô Christ, nous te servons en servant les autresmême si parfois nous restons repliés sur pitié de nous ! Seigneur Jésus, nous veillons en attendant ton retourmême si parfois nous manquonsde constance et de pitié de nous ! Temps de la Parole LIVRE DE LA SAGESSE Sg 18, 6-9C’est l’amour de Dieu qui transforme et rend fort. C’est en effet parce qu’ils ont cru aux promesses de Dieu que les Hébreux n’ont pas été pris à l’improviste au cours de la nuit de la délivrance pascale. PSAUME 32 LETTRE AUX HEBREUX 11, 1-2. 8-19Il est recommandé de prendre la lecture entière. Dans un premier temps, elle nous invite à regarder vers Abraham qui a été la figure par excellence de tout un peuple qui a marché dans la foi. Dans un second temps, il est rappelé que c’est la foi qui doit soutenir la vigilance. ÉVANGILE SELON SAINT LUC 12, 32-48 HomélieTextes bibliques Lire En ce mois d’août, les lectures bibliques nous invitent à méditer sur l’attente de la venue du Seigneur. Nous ne devons jamais oublier qu’il est toujours fidèle à ses promesses. Cette bonne nouvelle, nous la trouvons tout au long de la Bible. Elle doit être pour chacun de nous source d’espérance et de joie. Pour comprendre la 1ère lecture, il faut se rappeler qu’autrefois, les Hébreux étaient esclaves en Egypte. Dieu les a fait “passer” vers la terre de liberté. La Pâque, c’est précisément ce passage de la mort à la vie. D’un côté, nous avons le sort des Hébreux ils sont libérés, ils quittent la terre où ils étaient esclaves. Face à eux, c’est le sort dramatique des Égyptiens et du pharaon leur violence s’est retournée contre eux ; le pouvoir oppresseur les a entraînés vers la mort. En faisant le choix de la violence et de l’oppression, ils ont provoqué eux-mêmes leur mort. Toutes les dictatures finissent ainsi. La bonne nouvelle, c’est cette révélation de Dieu libérateur. Désormais, son peuple sera celui de la nuit pascale en marche vers la lumière. Ce texte du livre de la Sagesse a été écrit bien plus tard pour des croyants tentés par le doute. En leur rappelant les merveilles que Dieu a accomplies dans les temps anciens, il veut raviver leur espérance. Les croyants ne doivent jamais perdre de vue le but de leur vie. La joie finira par l’emporter sur la peur. La vie vaincra la mort. La lettre aux Hébreux 2ème lecture se présente précisément comme un éloge de la foi des patriarches. Ces ancêtres sont un exemple pour les croyants. “La foi est une façon de posséder ce que l’on espère, un moyen de connaître ce que l’on ne voit pas”. Tous les grands personnages d’Israël ont été portés par cette foi. Ils étaient “tirés en avant pour un avenir mal connu”. Avec le Christ, nous sommes des voyageurs à la recherche d’une patrie. Lui-même nous a dit qu’il est “le Chemin, la Vérité et la Vie. Personne ne va au Père sans passer par lui. C’est là une bonne nouvelle qui doit raviver la foi des croyants affrontés au doute, à l’indifférence et à la persécution. Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus nous recommande de rester à “l’heure de Dieu”. Il insiste très fortement sur trois attitudes absolument essentielles veiller, se tenir prêts et servir. Ce sont là trois verbes bien connus qui risquent d’être dévalués. Pour comprendre cet Évangile, il faut connaître la situation des premiers chrétiens. Saint Luc a écrit son Évangile après Pâques. Il s’adresse à des chrétiens affrontés au doute. Ces derniers ont entendu dire que le Seigneur doit revenir dans la gloire pour nous emmener dans son Royaume. Or le temps passe et rien ne vient. Certains se demandent s’ils ne se seraient pas trompés. C’est là qu’il nous faut réentendre la réponse de Jésus. Il nous faut surtout la comprendre dans le contexte d’aujourd’hui. “VEILLEZ !” Oui, nous devons veiller sur nos mots, nos regards, nos gestes de tous les jours, nos lectures, nos loisirs… Nous connaissons les dégâts provoqués par une parole malveillante, un regard accusateur ou indifférent, un refus de tendre la main ou de serrer dans ses bras un malade en grande souffrance. Le veilleur c’est celui qui se tient debout. “Tenez-vous prêts” nous dit encore Jésus. Il s’agit de se tenir prêts pour aller de l’avant, pour sortir de la routine et des habitudes. Le risque est toujours de dire “On a toujours fait comme ça !” Il nous faut accepter que l’Esprit Saint nous sorte de notre confort et nous conduise sur des chemins que nous n’avions pas prévus. Le pape François nous invite à aller vers les “périphéries”, celles du chômage, celles de la solitude, celles des malades abandonnés par leur famille, celles des migrants qui n’ont plus rien et qui vivent parfois sans leurs enfants. Troisième consigne “Restez en tenue de service !” Servir c’est le contraire de dominer. Rappelons-nous du geste de Jésus au soir du Jeudi Saint il s’est agenouillé devant ses disciples pour leur laver les pieds. Il s’est toujours refusé de répondre à ceux qui voulaient le faire roi à la manière des hommes. Il nous apprend à servir sans prendre la place des autres, sans décider à leur place. C’est important pour nous dans nos familles, au travail, dans nos associations. Nous avons facilement des bonnes raisons de penser que nous savons mieux ce qui est bon pour l’autre. Le serviteur fidèle n’est pas celui qui s’impose mais celui qui s’efface pour permettre à l’autre de grandir. L’Eucharistie est vraiment le moment où “Dieu est là pour nous servir, pour nous faire passer à table”. C’est l’heure où le Fils de l’Homme est glorifié. Seigneur Jésus, tu nous promets un avenir de joie et de lumière auprès de toi. Garde-nous vigilants dans l’espérance, ouverts et accueillants aux signes de l’Esprit Saint. Alors ta venue, loin de nous surprendre, sera notre bonheur pour les siècles des siècles. Amen Télécharger 19ème dimanche du temps ordinaire Sources Revues Feu Nouveau et Fiches dominicales, Missel communautaire, Pour la célébration Eucharistique Feder et Gorius, lectures bibliques des dimanches A. Vanhoye, Semainier chrétien Prière universelle Invitation. Ensemble, présentons au Seigneur, Dieu de lumière, toutes les intentions de notre humanité, de notre Église, de nos communautés et de nos familles. Refrain Toi qui es lumière, toi qui es l’amour, mets dans nos ténèbres ton Esprit d’amour. Pistes pour les intentions. Seigneur, donne à tous les responsables de ton Église cette vigilance attentive, toujours présente, pour soutenir la marche de tes enfants, à ta suite, dans la foi. R / Seigneur, donne à tous les hommes et femmes de bonne volonté de découvrir la vigilance pour transformer ce monde en une terre où l’amour sera toujours plus fort que la haine. R / Seigneur, suscite des hommes et des femmes sachant prendre la tenue de service pour devenir les veilleurs actifs d’un monde plus fraternel et plus humain. R / Seigneur, fais que tous les chrétiens soient des veilleurs soucieux de communiquer la lumière de ta Bonne Nouvelle à tous ceux qui marchent dans la nuit. R / ConclusionOui, Seigneur, accueille notre prière pour toute notre humanité et fais de nous tous des veilleurs dans la foi. Par le Christ, notre Seigneur. Amen
Ala vie à la mort, fidèle et fraternelle lescompaponts. Description : Voilà enfin le blog de cécé et chacha que l'on atendait tous !! "Attention mes dames et messieurs dans un instant sa va commencer, installez-vous dans votre fauteuille bien gentillement5, 4, 3, 2, 1, 0, PARTEZ tous les projecteurs vont s'allumer , cécé chacha le blog va commencer"