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Lamort nâest rien, Je ne suis pas loin, Juste de lâautre cĂŽtĂ© du chemin. Charles PĂ©guy. Son Ă©pouse, Gabrielle Aribot DetorrentĂ© ; Ses enfants, Jean-Patrice, Jean-Pascal et Myriam ; Ses belles-filles, Sonia et Carina. Ses petits-enfants, Jade, Lily-Rose, Kyo et Gabriel ; Ses arriĂšre-Petits-enfants, Luca et Jules ; Ă lire aussi. Le quai de Xiaoxin, riche dâune histoire millĂ©naireCe qui m'Ă©tonne, dit Dieu, c'est l'espĂ©rance. Et je n'en reviens pas. Cette petite espĂ©rance qui n'a l'air de rien du tout. Cette petite fille Car mes trois vertus, dit Dieu. Les trois vertus mes crĂ©atures. Mes filles mes enfants. Sont elles-mĂȘmes comme mes autres crĂ©atures. De la race des hommes. La Foi est une Ăpouse fidĂšle. La CharitĂ© est une MĂšre. Une mĂšre ardente, pleine de cĆur. Ou une sĆur aĂźnĂ©e qui est comme une mĂšre. L'EspĂ©rance est une petite fille de rien du tout. Qui est venue au monde le jour de NoĂ«l de l'annĂ©e derniĂšre. Qui joue encore avec le bonhomme Janvier. Avec ses petits sapins en bois d'Allemagne couverts de givre peint. Et avec son bĆuf et son Ăąne en bois d'Allemagne. Peints. Et avec sa crĂšche pleine de paille que les bĂȘtes ne mangent pas. Puisqu'elles sont en bois. C'est cette petite fille pourtant qui traversera les mondes. Cette petite fille de rien du seule, portant les autres, qui traversera les mondes rĂ©volus.[...]Mais l'espĂ©rance ne va pas de soi. L'espĂ©rance neva pas toute seule. Pour espĂ©rer, mon enfant, il faut ĂȘtre bien heureux, il faut avoir obtenu,reçu une grande grĂące.[...] La petite espĂ©rance s'avance entre ses deux gran- des sĆurs et on ne prend pas seulement garde Ă elle. Sur le chemin du salut, sur le chemin charnel, sur le chemin raboteux du salut, sur la route inter- minable, sur la route entre ses deux sĆurs la petite espĂ©rance S'avance. Entre ses deux grandes sĆurs. Celle qui est mariĂ©e. Et celle qui est mĂšre. Et l'on n'a d'attention, le peuple chrĂ©tien n'a d'attention que pour les deux grandes sĆurs. La premiĂšre et la derniĂšre. Qui vont au plus pressĂ©. Au temps prĂ©sent. Ă l'instant momentanĂ© qui passe. Le peuple chrĂ©tien ne voit que les deux grandes sĆurs, n'a de regard que pour les deux grandes sĆurs. Celle qui est Ă droite et celle qui est Ă gauche. Et il ne voit quasiment pas celle qui est au milieu. La petite, celle qui va encore Ă l'Ă©cole. Et qui marche. Perdue entre les jupes de ses sĆurs. Et il croit volontiers que ce sont les deux grandes qui traĂźnent la petite par la main. Au milieu. Entre les deux. Pour lui faire faire ce chemin raboteux du salut. Les aveugles qui ne voient pas au contraire. Que c'est elle au milieu qui entraĂźne ses grandes sĆurs. Et que sans elle elles ne seraient rien. Que deux femmes dĂ©jĂ ĂągĂ©es. Deux femmes d'un certain par la vie. C'est elle, cette petite, qui entraĂźne tout. Car la Foi ne voit que ce qui est. Et elle elle voit ce qui sera. La CharitĂ© n'aime que ce qui elle elle aime ce qui sera. La Foi voit ce qui est. Dans le Temps et dans l'ĂternitĂ©. L'EspĂ©rance voit ce qui sera. Dans le temps et dans l' ainsi dire le futur de l'Ă©ternitĂ© mĂȘme. La CharitĂ© aime ce qui est. Dans le Temps et dans l'ĂternitĂ©. Dieu et le prochain. Comme la Foi voit. Dieu et la crĂ©ation. Mais l'EspĂ©rance aime ce qui le temps et dans l' ainsi dire dans le futur de l'Ă©ternitĂ©. L'EspĂ©rance voit ce qui n'est pas encore et qui sera. Elle aime ce qui n'est pas encore et qui seraDans le futur du temps et de l'Ă©ternitĂ©. Sur le chemin montant, sablonneux, malaisĂ©. Sur la route montante. TraĂźnĂ©e, pendue aux bras de ses deux grandes sĆurs, Qui la tiennent pas la main, La petite espĂ©rance. S'avance. Et au milieu entre ses deux grandes sĆurs elle a l'air de se laisser traĂźner. Comme une enfant qui n'aurait pas la force de marcher. Et qu'on traĂźnerait sur cette route malgrĂ© elle. Et en rĂ©alitĂ© c'est elle qui fait marcher les deux autres. Et qui les traĂźne. Et qui fait marcher tout le monde. Et qui le on ne travaille jamais que pour les les deux grandes ne marchent que pour la PĂ©guy, Le Porche du mystĂšre de la deuxiĂšme vertu, 1912
Auteur: Nicolas de Chamfort, Ă©crit Ă la mort dâAnne-Marie Buffon, le plus grand amour de sa vie. La mort nâest rien. Je suis seulement passĂ©, dans la piĂšce Ă cĂŽtĂ©. Je suis moi. Vous ĂȘtes vous. Ce que nous Ă©tions les uns pour les autres, Nous le sommes toujours. Donnez-moi le nom que vous mâavez toujours donnĂ©.CommĂ©morations du 11-Novembre Le 5 septembre 1914, il y a cent ans, le lieutenant Charles PĂ©guy Ă©tait tuĂ© prĂšs de Meaux. Michel Laval raconte les trente-cinq derniers jours de la vie de lâĂ©crivain français. PubliĂ© le 05 septembre 2014 Ă 12h09 - Mis Ă jour le 19 aoĂ»t 2019 Ă 14h46 Temps de Lecture 11 min. Le 5 septembre 1914, le lieutenant Charles PĂ©guy Ă©tait tuĂ© prĂšs de Meaux. Michel Laval, avocat, auteur de TuĂ© Ă lâennemi, la derniĂšre guerre de Charles PĂ©guy Calmann-LĂ©vy, 2013, prix de lâAcadĂ©mie française, raconte les trente-cinq derniers jours de la vie de lâĂ©crivain français. Le samedi 5 septembre 1914, en fin dâaprĂšs-midi, le lieutenant Charles PĂ©guy est tuĂ© aux alentours du village de Villeroy prĂšs de Meaux au cours dâun combat de rencontre avec les unitĂ©s dâarriĂšre-garde de la IĂšre armĂ©e allemande du gĂ©nĂ©ral Alexandre von Kluck. ĂgĂ© de 41 ans, PĂ©guy, lâenfant qui parcourait les levĂ©es de la Loire en rĂȘvant aux grandes batailles de lâhistoire de France », le normalien dreyfusard qui affrontait les bandes maurrassiennes et antisĂ©mites, le rĂ©publicain mystique de Notre Jeunesse, le poĂšte marchant de son pas de pĂšlerin blessĂ© vers des mondes invisibles en ruminant des vers sublimes, le citoyen de la commune espĂšce », le chrĂ©tien de lâespĂšce commune », bon Français de lâespĂšce ordinaire », le patriote rĂ©volutionnaire, PĂ©guy la colĂšre, PĂ©guy lâhĂ©rĂ©tique, est lâun des premiers morts de la bataille de la Marne qui, dĂšs le lendemain et pendant quatre jours historiques, va opposer entre Meaux et Verdun plus de deux millions dâhommes sur un front de 250 kilomĂštres. La mort de Charles PĂ©guy, et avec lui dâune centaine dâhommes de la 19Ăšme compagnie du 276Ăšme rĂ©giment dâinfanterie de rĂ©serve, marque lâĂ©pilogue hĂ©roĂŻque et tragique dâun premier mois de guerre au cours duquel, aprĂšs les trĂšs meurtriĂšres offensives dâAlsace et de Lorraine, aprĂšs le dĂ©sastre des Ardennes, aprĂšs les dĂ©faites de Charleroi et de Mons, trois armĂ©es françaises et une armĂ©e anglaise ont entrepris, sous une chaleur accablante entrecoupĂ©e dâorages, une harassante retraite pour Ă©chapper au mouvement dâenveloppement de lâarmĂ©e allemande lancĂ©e Ă leur poursuite En moins de deux semaines, fantassins, artilleurs, hommes du gĂ©nie et cavaliers des deux camps ont parcouru un chemin qui les a conduits des frontiĂšres du Nord et du Nord-Est aux rives de la Marne et de la Seine. Une marche interminable sur des routes poussiĂ©reuses encombrĂ©es de rĂ©fugiĂ©s et de convois de blessĂ©s. Une marche Ă©puisante entrecoupĂ©e de combats entre arriĂšre et avant-gardes, les unes pour retarder lâavance allemande, les autres pour forcer le passage dans les lignes françaises. Certaines unitĂ©s ont accompli des Ă©tapes quotidiennes de trente Ă quarante kilomĂštres, depuis les premiĂšres lueurs de lâaube jusquâĂ la nuit tombĂ©e. Le 4 septembre, des reconnaissances de uhlans ont Ă©tĂ© aperçues Ă vingt kilomĂštres de Paris. Le 5, les IĂšre, IIĂšme et IIIĂšme armĂ©es des gĂ©nĂ©raux von Kluck, von BĂŒlow et von Hausen ont franchi la Marne Ă La FertĂ©-sous-Jouarre, Ăpernay et ChĂąlons, tandis que la IVĂšme armĂ©e du duc de Wurtemberg passait sous les ailes de lĂ©gende du Moulin de Valmy. CĂŽtĂ© allemand, la victoire paraĂźt certaine et dĂ©jĂ presque acquise. Des vagues innombrables de feldgrau dĂ©ferlent sur lâhexagone au son des tambours et des fifres, laissant dans leur sillage mĂ©canique un terrible cortĂšge dâatrocitĂ©s et dâexactions. Louvain et sa cĂ©lĂšbre bibliothĂšque ne sont plus quâun amas de cendres et de ruines. Ă LiĂšge, Dinant, Namur et Senlis, des dizaines de civils ont Ă©tĂ© tuĂ©s. Les viols, les exĂ©cutions dâotages, les pillages et les incendies se comptent par centaines. Rien ne paraĂźt plus dĂ©sormais en mesure dâarrĂȘter lâinvasion redoutĂ©e, Ă lâinstant mĂȘme oĂč pourtant lâoffensive foudroyante menĂ©e par cinq armĂ©es ennemies surgies en masse du Luxembourg et de la Belgique envahis, a commencĂ© Ă dĂ©vier le cours programmĂ© par le Plan Schlieffen sous lâimpulsion de gĂ©nĂ©raux orgueilleux, enivrĂ©s par leurs premiers succĂšs. CĂŽtĂ© français, lâenthousiasme des premiers jours a fait place Ă la crainte dâune nouvelle et dĂ©sastreuse dĂ©faite semblable Ă celle qui, quarante-quatre ans auparavant, avait prĂ©cipitĂ© la nation tout entiĂšre dans lâabĂźme dâune des plus terribles humiliations de son histoire. Mais les troupes qui refluent toujours plus vers le Sud ne se sont pas disloquĂ©es sous la pression adverse. La retraite sâeffectue dans lâordre sur une ligne continue, sans rupture du front qui, de Verdun Ă lâAlsace, barre solidement la route de lâEst Ă lâenvahisseur. Aucune dĂ©bĂącle, aucune dĂ©bandade, aucune panique. Les soldats ont tenu, pressĂ©s de se battre, malgrĂ© la fatigue et la faim, malgrĂ© la chaleur et la soif, malgrĂ© le fardeau des sacs et leurs courroies sciant les Ă©paules, malgrĂ© les pieds lourds et chauds, malgrĂ© les canonnades et le bruit sourd de la horde Ă leur trousse. Les gĂ©nĂ©raux incapables ou irrĂ©solus ont Ă©tĂ© limogĂ©s. Les pillards ou les dĂ©serteurs ont Ă©tĂ© fusillĂ©s. AprĂšs le 25 aoĂ»t, tout le dispositif militaire a Ă©tĂ© reconstituĂ©, tout le plan dâopĂ©rations a Ă©tĂ© repensĂ©. Le 2 septembre, le Gouvernement a quittĂ© Paris pour Bordeaux, raison invoquĂ©e de donner une impulsion nouvelle Ă la dĂ©fense nationale ». Le gĂ©nĂ©ral Gallieni a Ă©tĂ© tirĂ© de sa retraite. Mission lui a Ă©tĂ© donnĂ©e de dĂ©fendre la capitale quâune partie de sa population a fuie et dont le siĂšge paraĂźt dĂ©sormais imminent. AgenouillĂ©e derriĂšre ses soldats, la France prie pour son salut. Charles PĂ©guy et les hommes qui tombent Ă ses cĂŽtĂ©s sur le champ de bataille de Villeroy le 5 septembre 1914 se sont retrouvĂ©s dĂšs la mobilisation gĂ©nĂ©rale dans la tourmente de ce premier mois de guerre oĂč lâhistoire du monde a basculĂ©. RassemblĂ© Ă Coulommiers, le 276Ăšme rĂ©giment dâinfanterie a rejoint le 10 aoĂ»t le front de Lorraine oĂč il est restĂ© en rĂ©serve pendant prĂšs de dix jours avant dâĂȘtre envoyĂ© en premiĂšre ligne sur les Hauts de Meuse. Le 24 aoĂ»t, toute la 55Ăšme division Ă laquelle il appartient, a Ă©tĂ© rapatriĂ©e vers lâOuest pour ĂȘtre intĂ©grĂ©e dans la nouvelle masse de manĆuvre, la 6Ăšme armĂ©e, que le Chef dâĂ©tat-major gĂ©nĂ©ral, lâimperturbable Joseph, Jacques, CĂ©saire Joffre, a dĂ©cidĂ© de constituer pour endiguer la ruĂ©e allemande et qui bientĂŽt va devenir le fer de lance de la gigantesque contre-offensive dont lâidĂ©e a surgi Ă la faveur des erreurs ennemies. Le 3 septembre, des renseignements concordants sont parvenus au siĂšge du Grand Quartier GĂ©nĂ©ral Ă Bar-sur-Aube rĂ©vĂ©lant que dâinterminables colonnes de soldats allemands inclinaient leur route vers le sud-est en laissant sur leur droite Paris et la 6Ăšme armĂ©e dont le commandement a Ă©tĂ© confiĂ© au gĂ©nĂ©ral Maunoury. Convaincu dâune victoire rapide et dĂ©cisive sur les forces françaises quâil croit au bord de lâeffondrement, le gĂ©nĂ©ral von Kluck a obliquĂ© sa route vers lâest. Erreur capitale. Gallieni Ă Paris et Joffre Ă Bar-sur-Aube ont saisi instantanĂ©ment lâaubaine de ce mouvement imprĂ©vu. Ils ont compris que lâarmĂ©e allemande sâengouffrait dans la vaste cavitĂ© formĂ©e par les armĂ©es françaises, comme prĂšs de deux mille ans auparavant, les lĂ©gions romaines lâavaient fait Ă Cannes face Ă lâarmĂ©e de Hannibal. Ils ont compris que la stratĂ©gie dâencerclement sâinversait, que le sort des armes changeait. Douze jours aprĂšs le dĂ©but de la retraite, le 6 septembre au matin, Joffre signait lâordre de la contre-attaque gĂ©nĂ©rale Au moment oĂč sâengage une bataille dont dĂ©pend le salut du pays, il importe de rappeler Ă tous que le moment nâest plus de regarder en arriĂšre ; tous les efforts doivent ĂȘtre employĂ©s Ă attaquer et refouler lâennemi. Une troupe qui ne pourra plus avancer devra, coĂ»te que coĂ»te, garder le terrain conquis et se faire tuer sur place plutĂŽt que de reculer. Dans les circonstances actuelles, aucune dĂ©faillance ne peut ĂȘtre tolĂ©rĂ©e ». Ă cet instant, plus de 150 000 soldats français sont dĂ©jĂ tombĂ©s depuis le dĂ©but de la guerre, dont 27 000 pour la seule journĂ©e du 22 aoĂ»t. Ă cet instant, Charles PĂ©guy et les hommes de la 19Ăšme compagnie ont dĂ©jĂ payĂ© lâimpĂŽt du sang et dorment sur le champ de bataille, ensemble tuĂ©s Ă lâennemi », semblables Ă des gisants, couchĂ©s dessus le sol Ă la face de Dieu ». Pour ces soldats aux antiques vertus » lâĂ©popĂ©e sâest achevĂ©e au 35e jour de la guerre. Trente-cinq jours, ils ont marchĂ© drapeaux dĂ©ployĂ©s au milieu des chants et des rires, des pleurs et des cris vers le mĂȘme et tragique destin. Parmi eux le capitaine Pierre GuĂ©rin, lâancien baroudeur dâAfrique, frappĂ© en scrutant les lignes ennemies avant lâassaut ; le lieutenant saint-cyrien, Charles de la CornillĂšre, mort gantĂ© de blanc ; les sergents Graillot et PanissiĂ©, les caporaux Auger, Lafasse et DelĆil, les soldats Guyot, Berthier, Lascaux et Martinet et, avec eux, une centaine dâautres, ouvriers de Paris et paysans Briards pour la plupart, tombĂ©s en moins dâune heure, dâun mĂȘme Ă©lan, dâun mĂȘme mouvement, dâune mĂȘme mort hĂ©roĂŻque, dâun mĂȘme sacrifice, mitraillĂ©s depuis les hauteurs de la colline de Monthyon par les bataillons du IVĂšme corps de rĂ©serve du gĂ©nĂ©ral von Gronau chargĂ© de protĂ©ger les arriĂšres de lâarmĂ©e de von Kluck courant vers le sud. On retrouvera leurs corps inanimĂ©s le lendemain, alignĂ©s dans un ordre parfait comme pour une derniĂšre parade devant lâĂ©ternitĂ©. Au milieu dâeux, le lieutenant Charles PĂ©guy atteint dâune balle en plein front alors quâil commandait le feu, mort comme il avait vĂ©cu, debout, lâĂ©pĂ©e Ă la main, fidĂšle au commandement quâil avait Ă©noncĂ© quelques annĂ©es auparavant Celui qui est dĂ©signĂ© doit marcher. Celui qui est appelĂ© doit rĂ©pondre. Câest la loi, câest la rĂšgle, câest le niveau des vies hĂ©roĂŻques, câest le niveau des vies de saintetĂ© ». Les vies hĂ©roĂŻques », les vies de saintetĂ© », les pauvres et grandes vies de Charles PĂ©guy et des hommes de la 19Ăšme compagnie, traçaient maintenant lâextrĂȘme limite de lâinvasion. Lâoffensive allemande avait atteint son point culminant » dont Clausewitz dit quâil dĂ©termine le sort des armes. La guerre amorçait son tournant. Instant dĂ©cisif de notre histoire, crucial et mĂȘme unique. Jamais la France ne fut dans son histoire plus unie, plus rassemblĂ©e, quâĂ cet instant. La France de lâ Union sacrĂ©e » oĂč BarrĂšs sâincline devant la dĂ©pouille de JaurĂšs assassinĂ©, le pacifiste HervĂ© rallie le patriotisme le plus intransigeant, les antimilitaristes rĂ©clament des fusils, les socialistes votent les crĂ©dits de guerre et le marxiste Jules Guesde fraternise avec le trĂšs catholique Albert de Mun. La France engagĂ©e totalement, dans toutes ses forces ; dans toutes ses Ă©nergies, toutes les classes sociales, toutes les familles spirituelles et religieuses, toutes les forces politiques, la totalitĂ© des Français, nobles et roturiers, bourgeois et ouvriers, maĂźtres dâĂ©cole et curĂ©s, hommes dâarmes et gens de robe, laboureurs et marchands, apaches de Belleville et notables de province, catholiques et protestants, juifs et chrĂ©tiens, libres penseurs et croyants, dĂ©mocrates et absolutistes, socialistes et maurrassiens, rĂ©publicains et monarchistes, rĂ©volutionnaires et traditionalistes, se sont rassemblĂ©s en un mĂȘme groupe, animĂ©s dâune mĂȘme volontĂ©, poussĂ©s par une mĂȘme dĂ©termination, convaincus dâune mĂȘme idĂ©e, soudĂ©s dâune mĂȘme fraternitĂ©. La France spirituelle et la France temporelle, la France de lâAncien rĂ©gime et de la RĂ©volution, des sacres de Reims et de la nuit du 4 aoĂ»t, du baptĂȘme de Clovis et de la FĂȘte de la FĂ©dĂ©ration, des cathĂ©drales et des Ă©coles primaires, du Roi-Soleil et de la Commune de Paris, la fille aĂźnĂ©e de lâĂglise et la patrie des Droits de lâhomme, unies par-delĂ le fleuve des morts » dont parle Michelet. Vingt siĂšcles de rois, vingt siĂšcles de peuples », des siĂšcles et des vies, dâĂ©preuves et de saintetĂ©, dâexercices, de priĂšres, de travail, de sang, de larmes », plus de cent gĂ©nĂ©rations se succĂ©dant dans la poussiĂšre du temps, la longue carriĂšre ouverte depuis tant de siĂšcles, oĂč nous suivons nos pĂšres, oĂč nous prĂ©cĂ©dons nos enfants » Ă©voquĂ©e par Augustin Thierry. TrĂšs tĂŽt PĂ©guy, dĂšs 1905, a compris que cette guerre Ă©tait inĂ©vitable, que la France Ă©tait menacĂ©e par ce quâil appelle la kaiserliche menace militaire allemande ». TrĂšs tĂŽt, dĂšs la mĂȘme annĂ©e, il a compris la dimension et lâenjeu de la guerre. JaurĂšs et son camarade HervĂ©, Ă©crit-il, finiront peut-ĂȘtre par dĂ©couvrir, surtout si leurs intĂ©rĂȘts politiques les y poussent un tant soit peu, ils finiront peut-ĂȘtre par sâapercevoir que ce nâest point en Pologne que nous aurons Ă dĂ©fendre les libertĂ©s polonaises, et toutes les libertĂ©s de tout le monde, mais tout simplement, tout tranquillement, si je puis dire, sur les bords de la Meuse. Ils finiront par dĂ©couvrir ce que nous avons connu dâune saisie toute immĂ©diate parce que nous ne sommes pas des politiciens que plus que jamais la France est lâasile et le champion de toute la libertĂ© du monde, et que toute la libertĂ© du monde se jouera aux rives de la Meuse, aux dĂ©filĂ©s de lâArgonne, ainsi quâaux temps hĂ©roĂŻques, Ă moins que ce ne soit aux rives de la Sambre, ainsi quâau temps dâune rĂ©volution rĂ©elle â et veuillent les Ă©vĂ©nements que ce soit Valmy ou Jemmapes â, ou Ă quelque coin de la forĂȘt de Soignes â et veuillent les Ă©vĂ©nements, si ce doit ĂȘtre un Waterloo, que ce soit au moins un Waterloo retournĂ©. » PĂ©guy sait, il comprend, que la guerre quâil voit venir nâest pas un simple affrontement entre nations ou entre impĂ©rialismes. Il sait, il comprend, que son enjeu de la guerre est la libertĂ© du monde », quâelle est un affrontement matriciel, quâelle oppose, comme il lâĂ©crit, deux logiques, deux systĂšmes, deux visions du monde la France rĂ©publicaine et lâAllemagne impĂ©riale, lâidĂ©e de civilisation et le concept de Kultur, la nation Ă©lective et la communautĂ© organique, la passion du droit et le culte de la force, le gĂ©nie français et le Geist allemand. Quelques jours avant que le tocsin retentisse, il Ă©voque dans sa Note conjointe sur Descartes, lâaffrontement des hommes de libertĂ© » et des hommes dâempire », du systĂšme de proposition et de requĂȘte » prĂŽnĂ© par la France et du systĂšme de domination et de conquĂȘte » professĂ© par lâAllemagne. [âŠ] Câest pour cela, Ă©crit-il, que nous ne nous abusons pas, quand nous croyons que tout un monde est intĂ©ressĂ© par la rĂ©sistance de la France aux empiĂ©tements allemands. Et que tout un monde pĂ©rirait avec nous. Et que ce serait le monde mĂȘme de la libertĂ©. Et ainsi que ce serait le monde mĂȘme de la grĂące ». DâemblĂ©e, PĂ©guy sait, il comprend, que la guerre allemande sera une guerre dâinvasion et mĂȘme dâanĂ©antissement, une guerre totale », une grande leçon inaugurale dâinhumanitĂ©, une immense inondation de barbarie ». Michel Laval Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă lire ici ? Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il dâautres limites ? Non. 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J'ai assistĂ© aujourd'hui Ă une messe d'enterrement au cours de laquelle il a Ă©tĂ© lu un texte de Charles PĂ©guy parlant de la amis et moi avons trouvĂ© ce texte trĂšs Ă©mouvant, remettant chacun en question sur le problĂšme de la dit ".... Je ne suis pas mort, je suis lĂ , derriĂšre la porte dans la piĂšce Ă cĂŽtĂ©... etc..."Quelqu'un serait-il en mesure de me communiquer ce texte ou bien me transmettre le nom de l'ouvrage d'oĂč il a Ă©tĂ© lecture nous a fait pleurer. Je ne me rappelle plus exaxtement les phrases, j'Ă©tais trop Ă©mue par la cĂ©rĂ©monie. Aidez-moi Ă trouver ce je vous remercie pour votre Votre navigateur ne peut pas afficher ce tag vidĂ©o. Bonjour polonia...j'ai trouvĂ© ce texte sur la mort qui ressemble Ă celui dont tu nous parles, malheureusement il n'a pas l'air d'etre de charles peguy je te le copie colle quand meme Quand je ne serai plus lĂ , relĂąchez-moi, laissez-moi partir,J'ai tellement de choses Ă faire et Ă pleurez pas en pensant Ă moi,Soyez reconnaissants pour les bonnes annĂ©es,Je vous ai donnĂ© mon amitiĂ©, vous pouvez seulement devinerLe bonheur que vous m'avez vous remercie de l'amour que chacun de vous m'a dĂ©montrĂ©,Maintenant, il est temps de voyager un court moment vous pouvez avoir de la peine,La confiance vous apportera rĂ©confort et serons sĂ©parĂ©s pour quelque les souvenirs apaiser votre douleur,Je ne suis pas loin, et la vie continue...Si vous ĂȘtes dans le besoin, appelez-moi et je viendrai,MĂȘme si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai si vous Ă©coutez votre cur, vous Ă©prouverez clairementLa douceur de l'amour que j'apporteraiEt quand il sera temps pour vous de partir,Je serai lĂ pour vous de mon corps, prĂ©sent avec pas sur ma tombe pour pleurer,Je ne suis pas lĂ , je ne dors suis les mille vents qui soufflent,Je suis le scintillement des cristaux de neige,Je suis la lumiĂšre qui traverse les champs de blĂ©,Je suis la douce pluie d'automne,Je suis l'Ă©veil des oiseaux dans le calme du matin,Je suis l'Ă©toile qui brille dans la pas sur ma tombe pour pleurer,Je ne suis pas lĂ . Je ne suis pas mort. 1 - J'aime Voila !La mort nest rienAuteur Charles PĂ©guy La mort nest rien Je suis simplement passĂ© dans la piĂšce Ă suis moi. Tu es toi. Ce que nous Ă©tions lun pour lautre, nous le sommes le nom que tu ma toujours comme tu las toujours pas de ton prends pas un air solennel ou Ă rire de ce qui nous faisait vivre Souris. Pense Ă moi. Prie pour mon nom soit toujours prononcĂ© Ă la maison commeil la toujours emphase daucune sorte et sans trace vie signifie ce quelle a toujours reste ce quelle a toujours Ă©tĂ©. Le fil nest pas serais-je hors de ta pensĂ©e,Simplement parce que je suis hors de ta vue ?Je tattends. Je ne suis pas loin. Juste de lautre cĂŽtĂ© du vois, tout est bien. 1 - J'aime En rĂ©ponse Ă Karen30026245 Voila !La mort nest rienAuteur Charles PĂ©guy La mort nest rien Je suis simplement passĂ© dans la piĂšce Ă suis moi. Tu es toi. Ce que nous Ă©tions lun pour lautre, nous le sommes le nom que tu ma toujours comme tu las toujours pas de ton prends pas un air solennel ou Ă rire de ce qui nous faisait vivre Souris. Pense Ă moi. Prie pour mon nom soit toujours prononcĂ© Ă la maison commeil la toujours emphase daucune sorte et sans trace vie signifie ce quelle a toujours reste ce quelle a toujours Ă©tĂ©. Le fil nest pas serais-je hors de ta pensĂ©e,Simplement parce que je suis hors de ta vue ?Je tattends. Je ne suis pas loin. Juste de lautre cĂŽtĂ© du vois, tout est texte de charles pĂ©guyOui, il s'agit bien de ce texte. Merci beaucoup de me l'avoir transmis. C'est sympa. Je vais pouvoir le transmettre Ă mes amis qui ont assistĂ© aux merci d'avoir rĂ©pondu Ă mon J'aime En rĂ©ponse Ă tihya_1165181 Bonjour polonia...j'ai trouvĂ© ce texte sur la mort qui ressemble Ă celui dont tu nous parles, malheureusement il n'a pas l'air d'etre de charles peguy je te le copie colle quand meme Quand je ne serai plus lĂ , relĂąchez-moi, laissez-moi partir,J'ai tellement de choses Ă faire et Ă pleurez pas en pensant Ă moi,Soyez reconnaissants pour les bonnes annĂ©es,Je vous ai donnĂ© mon amitiĂ©, vous pouvez seulement devinerLe bonheur que vous m'avez vous remercie de l'amour que chacun de vous m'a dĂ©montrĂ©,Maintenant, il est temps de voyager un court moment vous pouvez avoir de la peine,La confiance vous apportera rĂ©confort et serons sĂ©parĂ©s pour quelque les souvenirs apaiser votre douleur,Je ne suis pas loin, et la vie continue...Si vous ĂȘtes dans le besoin, appelez-moi et je viendrai,MĂȘme si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai si vous Ă©coutez votre cur, vous Ă©prouverez clairementLa douceur de l'amour que j'apporteraiEt quand il sera temps pour vous de partir,Je serai lĂ pour vous de mon corps, prĂ©sent avec pas sur ma tombe pour pleurer,Je ne suis pas lĂ , je ne dors suis les mille vents qui soufflent,Je suis le scintillement des cristaux de neige,Je suis la lumiĂšre qui traverse les champs de blĂ©,Je suis la douce pluie d'automne,Je suis l'Ă©veil des oiseaux dans le calme du matin,Je suis l'Ă©toile qui brille dans la pas sur ma tombe pour pleurer,Je ne suis pas lĂ . Je ne suis pas mortCe poĂšme est vraiment de Charles PĂ©guy et s'intitule "La mort" J'aime En rĂ©ponse Ă thor_1279413 La mortCe poĂšme est vraiment de Charles PĂ©guy et s'intitule "La mort"La mortExcuse moi ce n'est pas celui la de mais il est trĂšs beau 1 - J'aime En rĂ©ponse Ă thor_1279413 La mortExcuse moi ce n'est pas celui la de mais il est trĂšs beauQuand je ne serai plus lĂ ....Ce poĂšme envoyĂ© par mouflette le 20 septembre est trĂšs beau Qui en connait l'auteur? J'aime Urgent je recherche une parabole sur la mort avec une libellule ou papillonBonjour, Je viens de perdre un etre cher et je recherche un texte pour la messe d'enterrement que j'ai entendu Ă un prĂ©cĂ©dent enterrement. Il s'agit d'une parabole sur la mort des larves vivent dans un marecage et lorsqu'elles montent sur les roseaux, elles se transforment en libellule =mort.merci pour vos rĂ©ponses Anne-Laure J'aime Peut ĂȘtre est ce celui ciBonjour, un peu tardivement je tombe sur ton message... J'ai aussi entendu un texte comme celui ci "La mort n'est rien,Je suis seulement passĂ© dans la piĂšce d'Ă cĂŽtĂ©Je suis moi. Vous ĂȘtes que j'Ă©tais pour vous,je le suis le nom que vous m'avez toujours donnĂ©,Parlez-moi comme vous l'avez toujours pas un ton diffĂ©rent,Ne prenez pas un air solennel ou Ă vivre de ce qui nous faisait vivre mon nom soit prononcĂ© Ă la maisonComme il l'a toujours Ă©tĂ©,Sans emphase d'aucune sorte,Sans une trace d' vie signifie ce qu'elle a toujours Ă©tĂ©,Le fil n'est pas serais-je hors de vos pensĂ©es,Parce que je suis hors de votre vue ?Je ne suis pas loin, juste de l'autre cĂŽtĂ© du chemin..."VoilĂ ....Lily 2 - J'aime Je crois que c'est celui-ciAu fond dun vieux marĂ©cage vivaient quelques larves qui ne pouvaient comprendre pourquoi nul du groupe ne revenait aprĂšs avoir rampĂ© le long des tiges de lys jusquĂ la surface de leau. Elles se promirent lune Ă lautre que la prochaine qui serait appelĂ©e Ă monter reviendrait dire aux autres ce qui lui Ă©tait arrivĂ©. BientĂŽt, lune se sentit poussĂ©e de façon irrĂ©sistible Ă gagner la surface ; elle se reposa au sommet dune feuille de lys et subit une magnifique transformation qui fit delle une libellule avec de forts jolies ailes. Elle essaya en vain de tenir sa promesse. Volant dun bout Ă lautre du marais, elle voyait bien ses amies en bas. Alors, elle comprit que mĂȘme si elles avaient pu la voir, elles nauraient pas reconnu comme une des leurs une crĂ©ature si radieuse. Le fait que nous ne pouvons voir nos amis et communiquer avec eux aprĂšs la transformation que nous appelons la mort nest pas une preuve quils ont cessĂ© dexister. Walter Dudley Cavert J'aime Vous ne trouvez pas votre rĂ©ponse ? En rĂ©ponse Ă Karen30026245 Voila !La mort nest rienAuteur Charles PĂ©guy La mort nest rien Je suis simplement passĂ© dans la piĂšce Ă suis moi. Tu es toi. Ce que nous Ă©tions lun pour lautre, nous le sommes le nom que tu ma toujours comme tu las toujours pas de ton prends pas un air solennel ou Ă rire de ce qui nous faisait vivre Souris. Pense Ă moi. Prie pour mon nom soit toujours prononcĂ© Ă la maison commeil la toujours emphase daucune sorte et sans trace vie signifie ce quelle a toujours reste ce quelle a toujours Ă©tĂ©. Le fil nest pas serais-je hors de ta pensĂ©e,Simplement parce que je suis hors de ta vue ?Je tattends. Je ne suis pas loin. Juste de lautre cĂŽtĂ© du vois, tout est connais ce texteje connais ce texte, je le trouve trĂšs beau, je l'ai dĂ©jĂ entendu Ă un enterrement auquel j'ai assistĂ© rĂ©cemment, je ne savais pas qu'il Ă©tait de Charles J'aime En rĂ©ponse Ă rasika_1226445 Peut ĂȘtre est ce celui ciBonjour, un peu tardivement je tombe sur ton message... J'ai aussi entendu un texte comme celui ci "La mort n'est rien,Je suis seulement passĂ© dans la piĂšce d'Ă cĂŽtĂ©Je suis moi. Vous ĂȘtes que j'Ă©tais pour vous,je le suis le nom que vous m'avez toujours donnĂ©,Parlez-moi comme vous l'avez toujours pas un ton diffĂ©rent,Ne prenez pas un air solennel ou Ă vivre de ce qui nous faisait vivre mon nom soit prononcĂ© Ă la maisonComme il l'a toujours Ă©tĂ©,Sans emphase d'aucune sorte,Sans une trace d' vie signifie ce qu'elle a toujours Ă©tĂ©,Le fil n'est pas serais-je hors de vos pensĂ©es,Parce que je suis hors de votre vue ?Je ne suis pas loin, juste de l'autre cĂŽtĂ© du chemin..."VoilĂ ....LilyLa mort n'est rien...J'avais lu ce texte aux obsĂšques de ma ma connaissance, il est de Henry Scott J'aime Pour poloniapolonia le titre et " la mort n'est rien" J'aime En rĂ©ponse Ă kany_2041065 Pour poloniapolonia le titre et " la mort n'est rien"La questiona Ă©tĂ© posĂ©e il y + de 7 ans .... et la rĂ©ponse figurait dĂ©jĂ Ă plusieurs reprises dans le ça sert tjs Ă le faire remonter, si qq1 en a besoin ! J'aime En rĂ©ponse Ă rasika_1226445 Peut ĂȘtre est ce celui ciBonjour, un peu tardivement je tombe sur ton message... J'ai aussi entendu un texte comme celui ci "La mort n'est rien,Je suis seulement passĂ© dans la piĂšce d'Ă cĂŽtĂ©Je suis moi. Vous ĂȘtes que j'Ă©tais pour vous,je le suis le nom que vous m'avez toujours donnĂ©,Parlez-moi comme vous l'avez toujours pas un ton diffĂ©rent,Ne prenez pas un air solennel ou Ă vivre de ce qui nous faisait vivre mon nom soit prononcĂ© Ă la maisonComme il l'a toujours Ă©tĂ©,Sans emphase d'aucune sorte,Sans une trace d' vie signifie ce qu'elle a toujours Ă©tĂ©,Le fil n'est pas serais-je hors de vos pensĂ©es,Parce que je suis hors de votre vue ?Je ne suis pas loin, juste de l'autre cĂŽtĂ© du chemin..."VoilĂ ....LilyEtre de ! Je cherchais ce texte depuis longtemps . Lilasdoc J'aime Je suis tout Ă cĂŽtĂ© La mort n'est rien,je suis seulement passĂ©, dans la piĂšce Ă suis moi. Vous ĂȘtes que j'Ă©tais pour vous, je le suis le nom que vous m'avez toujours donnĂ©,parlez-moi comme vous l'avez toujours pas un ton diffĂ©rent,ne prenez pas un air solennel ou Ă rire de ce qui nous faisait rire souriez,pensez Ă moi,priez pour mon nom soit prononcĂ© Ă la maison comme il l'a toujours Ă©tĂ©,sans emphase d'aucune sorte,sans une trace d' vie signifie tout ce qu'elle a toujours fil n'est pas serais-je hors de vos pensĂ©es,simplement parce que je suis hors de votre vue ?Je ne suis pas loin, juste de l'autre cĂŽtĂ© du chemin J'aime PĂ©guyIK est trop tard. Je vous le ferai Ă une heurre catholiqueA + J'aime C'est pas croyable Personne ne sait lire sur un forum lecture ?Le texte a dĂ©jĂ Ă©tĂ© donnĂ© plusieurs fois sur ce post outre que la question a 9 ans J'aime PlutĂŽt saint augustinNE PLEUREZ PAS Ne pleurez pas si vous m'aimez. Je suis seulement passĂ© dans la piĂšce Ă cĂŽtĂ©. Je suis moi, vous ĂȘtes vous, Ce que nous Ă©tions pour les autres, nous le sommes toujours. Donnez moi le nom que vous m'avez donnĂ©, Parlez moi comme vous l'avez toujours fait. N'employez pas un ton diffĂ©rent, ne prenez pas un air solennel et triste. Continuez Ă rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Priez, souriez, pensez Ă moi, priez pour moi. Que mon nom soit prononcĂ© comme il l'a toujours Ă©tĂ©, Sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre. La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifiĂ©. Elle est ce qu'elle a toujours Ă©tĂ©. Le fil n'est pas coupĂ©. Pourquoi serais-je hors de votre pensĂ©e simplement parce que je suis hors de votre vue? Je vous attends. Je ne suis pas loin, Juste de l'autre cĂŽtĂ© du chemin. Bon voyage, tout est ou Augustin qu'importe !GĂ©nial ! Et c'est le principal 1 - J'aime
Rencontreavec divers poÚtes Rencontre avec Charles Péguy : La ballade du coeur. Ce poÚme est dans une lettre adressée à Blanche Raphaël du 17 décembre 1911. Il est écrit en forme d'acrostiche : Les premiÚres lettres de chacun des sept quatrains forment le prénom de Blanche . Je reproduis un article de Pierre-Yves Priol , paru dans le
La mort nâest rienJe suis simplement passĂ© dans la piĂšce Ă suis moi, tu es que nous Ă©tions lâun pour lâautre, nous le sommes le nom que tu mâas toujours comme tu lâas toujours pas de ton diffĂ©rent, ne prends pas un air solennel ou Ă rire de ce qui nous faisait rire souris, pense Ă moi, prie pour mon nom soit toujours prononcĂ© Ă la maison comme il lâa toujours emphase dâaucune sorte, sans trace dâ vie signifie ce quâelle a toujours est ce quâelle a toujours fil nâest pas serais-je hors de ta pensĂ©eSimplement parce que je suis hors de ta vue ?Je tâ ne suis pas loin, juste de lâautre cĂŽtĂ© du vois, tout est bien.Jeconnaissais le poĂšte et sa fin prĂ©maturĂ©e pendant la premiĂšre guerre mondiale. Ce poĂȘme, je l'ai entendu pour la premiĂšre le jour de l'enterrement de mon pĂšre. Le mari de ma demi-soeur, s'est avancĂ© Ă l'autel, et a prononcĂ© ce poĂšme en nous disant que s'il Ă©tait avec nous, mon pĂšre aurait sĂ»rement parler de cette façon.
Ătoile du seul Nord dans votre bĂątiment. Ce qui partout ailleurs est de dispersion Nâest ici que lâeffet dâun beau rassemblement. Ce qui partout ailleurs est un dĂ©membrement Nâest ici que cortĂšge et que procession. Ce qui partout ailleurs demande un examen Nâest ici que lâeffet dâune pauvre jeunesse. Ce qui partout ailleurs demande un lendemain Nâest ici que lâeffet de soudaine faiblesse. Ce qui partout ailleurs demande un parchemin Nâest ici que lâeffet dâune pauvre tendresse. Ce qui partout ailleurs demande un tour de main Nâest ici que lâeffet dâune humble maladresse. Ce qui partout ailleurs est un dĂ©traquement Nâest ici que justesse et que dĂ©clinaison. Ce qui partout ailleurs est un baraquement Nâest ici quâune Ă©paisse et durable maison. Ce qui partout ailleurs est la guerre et la paix Nâest ici que dĂ©faite et que reddition. Ce qui partout ailleurs est de sĂ©dition Nâest ici quâun beau peuple et dĂšs Ă©pis Ă©pais. Ce qui partout ailleurs est une immense armĂ©e Avec ses trains de vivre et ses encombrements, Et ses trains de bagage et ses retardements, Nâest ici que dĂ©cence et bonne renommĂ©e. Ce qui partout ailleurs est un effondrement Nâest ici quâune lente et courbe inclinaison. Ce qui partout ailleurs est de comparaison Est ici sans pareil et sans redoublement. Ce qui partout ailleurs est un accablement Nâest ici que lâeffet de pauvre obĂ©issance. Ce qui partout ailleurs est un grand parlement Nâest ici que lâeffet de la seule audience. Ce qui partout ailleurs est un encadrement Nâest ici quâun candide et calme reposoir. Ce qui partout ailleurs est un ajournement Nâest ici que lâoubli du matin et du soir. Les matins sont partis vers les temps rĂ©volus, Et les soirs partiront vers le soir Ă©ternel, Et les jours entreront dans un jour solennel, Et les fils deviendront des hommes rĂ©solus. Les Ăąges rentreront dans un Ăąge absolu, Les fils retourneront vers le seuil paternel Et raviront de force et lâamour fraternel Et lâantique hĂ©ritage et le bien dĂ©volu. Voici le lieu du monde oĂč tout devient enfant, Et surtout ce vieil homme avec sa barbe grise, Et ses cheveux mĂȘlĂ©s au souffle de la brise, Et son regard modeste et jadis triomphant. Voici le lieu du monde oĂč tout devient novice, Et cette vieille tĂȘte et ses lanternements, Et ces deux bras raidis dans les gouvernements, Le seul coin de la terre oĂč tout devient complice, Et mĂȘme ce grand sot qui faisait le malin, Câest votre serviteur, ĂŽ premiĂšre servante, Et qui tournait en rond dans une orbe savante, Et qui portait de lâeau dans le bief du moulin. Ce qui partout ailleurs est un arrachement Nâest ici que la fleur de la jeune saison. Ce qui partout ailleurs est un retranchement Nâest ici quâun soleil au ras de lâhorizon. Ce qui partout ailleurs est un dur labourage Nâest ici que rĂ©colte et dessaisissement. Ce qui partout ailleurs est le dĂ©clin dâun Ăąge Nâest ici quâun candide et cher vieillissement. Ce qui partout ailleurs est une rĂ©sistance Nâest ici que de suite et dâaccompagnement ; Ce qui partout ailleurs est un prosternement Nâest ici quâune douce et longue obĂ©issance. Ce qui partout ailleurs est rĂšgle de contrainte Nâest ici que dĂ©clenche et quâabandonnement ; Ce qui partout ailleurs est une dure astreinte Nâest ici que faiblesse et que soulĂšvement. Ce qui partout ailleurs est rĂšgle de conduite Nâest ici que bonheur et que renforcement ; Ce qui partout ailleurs est Ă©pargne produite Nâest ici quâun honneur et quâun grave serment. Ce qui partout ailleurs est une courbature Nâest ici que la fleur de la jeune oraison ; Ce qui partout ailleurs est la lourde armature Nâest ici que la laine et la blanche toison. Ce qui partout ailleurs serait un tour de force Nâest ici que simplesse et que dĂ©lassement ; Ce qui partout ailleurs est la rugueuse Ă©corce Nâest ici que la sĂšve et les pleurs du sarment Ce qui partout ailleurs est une longue usure Nâest ici que renfort et que recroissement ; Ce qui partout ailleurs est bouleversement Nâest ici que le jour de la bonne aventure. Ce qui partout ailleurs se tient sur la rĂ©serve Nâest ici quâabondance et que dĂ©passement ; Ce qui partout ailleurs se gagne et se conserve Nâest ici que dĂ©pense et que dĂ©sistement. Ce qui partout ailleurs se tient sur la dĂ©fense Nâest ici que liesse et dĂ©mantĂšlement ; Et lâoubli de lâinjure et lâoubli de lâoffense Nâest ici que paresse et que bannissement. Ce qui partout ailleurs est une liaison Nâest ici quâun fidĂšle et noble attachement ; Ce qui partout ailleurs est un encerclement Nâest ici quâun passant dedans votre maison. Ce qui partout ailleurs est une obĂ©dience Nâest ici quâune gerbe au temps de fauchaison ; Ce qui partout ailleurs se fait par surveillance Nâest ici quâun beau foin au temps de fenaison. Ce qui partout ailleurs est une forcerie Nâest ici que la plante Ă mĂȘme le jardin ; Ce qui partout ailleurs est une gagerie Nâest ici que le seuil Ă mĂȘme le gradin. Ce qui partout ailleurs est une rĂ©torsion Nâest ici que dĂ©tente et que dĂ©sarmement ; Ce qui partout ailleurs est une contraction Nâest ici quâun muet et calme engagement. Ce qui partout ailleurs est un bien pĂ©rissable Nâest ici quâun tranquille et bref dĂ©gagement ; Ce qui partout ailleurs est un rengorgement Nâest ici quâune rose et des pas sur le sable. Ce qui partout ailleurs est un efforcement Nâest ici que la fleur de la jeune raison ; Ce qui partout ailleurs est un redressement Nâest ici que la pente et le pli du gazon. Ce qui partout ailleurs est une Ă©corcherie Nâest ici quâun modeste et beau dĂ©vĂȘtement ; Ce qui partout ailleurs est une affouillerie Nâest ici quâun durable et sĂ»r dĂ©pouillement. Ce qui partout ailleurs est un raidissement Nâest ici quâune souple et candide fontaine ; Ce qui partout ailleurs est une illustre peine Nâest ici quâun profond et pur jaillissement. Ce qui partout ailleurs se querelle et se prend Nâest ici quâun beau fleuve aux confins de sa source, Ă reine et câest ici que toute Ăąme se rend Comme un jeune guerrier retombĂ© dans sa course. Ce qui partout ailleurs est la route gravie, Ă reine qui rĂ©gnez dans votre illustre cour, Ătoile du matin, reine du dernier jour, Ce qui partout ailleurs est la table servie, Ce qui partout ailleurs est la route suivie Nâest ici quâun paisible et fort dĂ©tachement, Et dans un calme temple et loin dâun plat tourment Lâattente dâune mort plus vivante que vie. II. PriĂšre de demande Nous ne demandons pas que le grain sous la meule Soit jamais replacĂ© dans le cĆur de lâĂ©pi, Nous ne demandons pas que lâĂąme errante et seule Soit jamais reposĂ©e en un jardin fleuri. Nous ne demandons pas que la grappe Ă©crasĂ©e Soit jamais replacĂ©e au fronton de la treille, Et que le lourd frelon et que la jeune abeille Y reviennent jamais se gorger de rosĂ©e. Nous ne demandons pas que la rose vermeille Soit jamais replacĂ©e aux cerceaux du rosier, Et que le paneton et la lourde corbeille Retourne vers le fleuve et redevienne osier. Nous ne demandons pas que cette page Ă©crite Soit jamais effacĂ©e au livre de mĂ©moire, Et que le lourd soupçon et que la jeune histoire Vienne remĂ©morer cette peine prescrite. Nous ne demandons pas que la tige ployĂ©e Soit jamais redressĂ©e au livre de nature, Et que le lourd bourgeon et la jeune nervure Perce jamais lâĂ©corce et soit redĂ©ployĂ©e. Nous ne demandons pas que le rameau broyĂ© Reverdisse jamais au livre de la grĂące, Et que le lourd surgeon et que la jeune race Rejaillisse jamais de lâarbre foudroyĂ©. Nous ne demandons pas que la branche effeuillĂ©e Se tourne jamais plus vers un jeune printemps, Et que la lourde sĂšve et que le jeune temps Sauve une cime au moins dans la forĂȘt noyĂ©e. Nous ne demandons pas que le pli de la nappe Soit effacĂ© devant que revienne le maĂźtre, Et que votre servante et quâun malheureux ĂȘtre Soient libĂ©rĂ©s jamais de cette lourde chape. Nous ne demandons pas que cette auguste table Soit jamais resservie, Ă moins que pour un Dieu, Mais nous nâespĂ©rons pas que le grand connĂ©table Chauffe deux fois ses mains vers un si maigre feu. Nous ne demandons pas quâune Ăąme fourvoyĂ©e Soit jamais replacĂ©e au chemin du bonheur. Ă reine il nous suffit dâavoir gardĂ© lâhonneur Et nous ne voulons pas quâune aide apitoyĂ©e Nous remette jamais au chemin de plaisance, Et nous ne voulons pas quâune amour soudoyĂ©e Nous remette jamais au chemin dâallĂ©geance, Ă seul gouvernement dâune Ăąme guerroyĂ©e, RĂ©gente de la mer et de lâillustre port Nous ne demandons rien dans ces amendements Reine que de garder sous vos commandements Une fidĂ©litĂ© plus forte que la mort. III. PriĂšre de confidence Nous ne demandons pas que cette belle nappe Soit jamais repliĂ©e aux rayons de lâarmoire, Nous ne demandons pas quâun pli de la mĂ©moire Soit jamais effacĂ© de cette lourde chape. MaĂźtresse de la voie et du raccordement, Ă miroir de justice et de justesse dâĂąme, Vous seule vous savez, ĂŽ grande notre Dame, Ce que câest que la halte et le recueillement. MaĂźtresse de la race et du recroisement, Ă temple de sagesse et de jurisprudence, Vous seule connaissez, ĂŽ sĂ©vĂšre prudence, Ce que câest que le juge et le balancement. Quand il fallut sâasseoir Ă la croix des deux routes Et choisir le regret dâavecque le remords, Quand il fallut sâasseoir au coin des doubles sorts Et fixer le regard sur la clef des deux voĂ»tes, Vous seule vous savez, maĂźtresse du secret, Que lâun des deux chemins allait en contre-bas, Vous connaissez celui que choisirent nos pas, Comme on choisit un cĂšdre et le bois dâun coffret. Et non point par vertu car nous nâen avons guĂšre, Et non point par devoir car nous ne lâaimons pas, Mais comme un charpentier sâarme de son compas, Par besoin de nous mettre au centre de misĂšre, Et pour bien nous placer dans lâaxe de dĂ©tresse, Et par ce besoin sourd dâĂȘtre plus malheureux, Et dâaller au plus dur et de souffrir plus creux, Et de prendre le mal dans sa pleine justesse. Par ce vieux tour de main, par cette mĂȘme adresse, Qui ne servira plus Ă courir le bonheur, Puissions-nous, ĂŽ rĂ©gente, au moins tenir lâhonneur, Et lui garder lui seul notre pauvre tendresse. IV. PriĂšre de report Nous avons gouvernĂ© de si vastes royaumes, Ă rĂ©gente des rois et des gouvernements, Nous avons tant couchĂ© dans la paille et les chaumes, RĂ©gente des grands gueux et des soulĂšvements. Nous nâavons plus de goĂ»t pour les grands majordomes, RĂ©gente du pouvoir et des renversements, Nous nâavons plus de goĂ»t pour les chambardements, RĂ©gente des frontons, des palais et des dĂŽmes. Nous avons combattu de si ferventes guerres Par-devant le Seigneur et le Dieu des armĂ©es, Nous avons parcouru de si mouvantes terres, Nous nous sommes acquis si hautes renommĂ©es. Nous nâavons plus de goĂ»t pour le mĂ©tier des armes, Reine des grandes paix et des dĂ©sarmements, Nous nâavons plus de goĂ»t pour le mĂ©tier des larmes, Reine des sept douleurs et des sept sacrements. Nous avons gouvernĂ© de si vastes provinces, RĂ©gente des prĂ©fets et des procurateurs, Nous avons lanternĂ© sous tant dâaugustes princes, Reine des tableaux peints et des deux donateurs. Nous nâavons plus de goĂ»t pour les dĂ©partements, Ni pour la prĂ©fecture et pour la capitale, Nous nâavons plus de goĂ»t pour les embarquements, Nous ne respirons plus vers la terre natale, Nous avons encouru de si hautes fortunes, Ă clef du seul honneur qui ne pĂ©rira point, Nous avons dĂ©pouillĂ© de si basses rancunes, Reine du tĂ©moignage et du double tĂ©moin. Nous nâavons plus de goĂ»t pour les forfanteries, MaĂźtresse de sagesse et de silence et dâombre, Nous nâavons plus de goĂ»t pour les argenteries, Ă clef du seul trĂ©sor et dâun bonheur sans nombre. Nous en avons tant vu, dame de pauvretĂ©, Nous nâavons plus de goĂ»t pour de nouveaux regards, Nous en avons tant fait, temple de puretĂ©, Nous nâavons plus de goĂ»t pour de nouveaux hasards. Nous avons tant pĂ©chĂ©, refuge du pĂ©cheur, Nous nâavons plus de goĂ»t pour les atermoiements, Nous avons tant cherchĂ©, miracle de candeur, Nous nâavons plus de goĂ»t pour les enseignements. Nous avons tant appris dans les maisons dâĂ©cole, Nous ne savons plus rien que vos commandements. Nous avons tant failli par lâacte et la parole, Nous ne savons plus rien que nos amendements. Nous sommes ces soldats qui grognaient par le monde, Mais qui marchaient toujours et nâont jamais pliĂ©, Nous sommes cette Ăglise et ce faisceau liĂ©, Nous sommes cette race internelle et profonde. Nous ne demandons plus de ces biens pĂ©rissables, Nous ne demandons plus vos grĂąces de bonheur, Nous ne demandons plus que vos grĂąces dâhonneur, Nous ne bĂątirons plus nos maisons sur ces sables. Nous ne savons plus rien de ce quâon nous a lu, Nous ne savons plus rien de ce quâon nous a dit. Nous ne connaissons plus quâun Ă©ternel Ă©dit, Nous ne savons plus rien que votre ordre absolu. Nous en avons trop pris, nous sommes rĂ©solus. Nous ne voulons plus rien que par obĂ©issance, Et rester sous les coups dâune auguste puissance, Miroir des temps futurs et des temps rĂ©volus. Sâil est permis pourtant que celui qui nâa rien Puisse un jour disposer, et lĂ©guer quelque chose, Sâil nâest pas dĂ©fendu, mystĂ©rieuse rose, Que celui qui nâa pas reporte un jour son bien ; Sâil est permis au gueux de faire un testament, Et de lĂ©guer lâasile et la paille et le chaume, Sâil est permis au roi de lĂ©guer le royaume, Et si le grand dauphin prĂȘte un nouveau serment ; Sâil est admis pourtant que celui qui doit tout Se fasse ouvrir un compte et porter un crĂ©dit, Si le virement tourne et nâest pas interdit, Nous ne demandons rien, nous irons jusquâau bout. Si donc il est admis quâun humble dĂ©biteur Puisse Ă©lever la voix pour ce qui nâest pas dĂ», Sâil peut toucher un prix quand il nâa pas vendu, Et faire balancer par solde crĂ©diteur ; Nous qui nâavons connu que vos grĂąces de guerre Et vos grĂąces de deuil et vos grĂąces de peine, Et vos grĂąces de joie, et cette lourde plaine, Et le cheminement des grĂąces de misĂšre ; Et la procession des grĂąces de dĂ©tresse, Et les champs labourĂ©s et les sentiers battus, Et les cĆurs lacĂ©rĂ©s et les reins courbatus, Nous ne demandons rien, vigilante maĂźtresse. Nous qui nâavons connu que votre adversitĂ©, Mais quâelle soit bĂ©nie, ĂŽ temple de sagesse, Ă veuillez reporter, merveille de largesse, Vos grĂąces de bonheur et de prospĂ©ritĂ©. Veuillez les reposer sur quatre jeunes tĂȘtes, Vos grĂąces de douceur et de consentement, Et tresser pour ces fronts, reine du pur froment, Quelques Ă©pis cueillis dans la moisson des fĂȘtes. V. PriĂšre de dĂ©fĂ©rence Tant dâamis dĂ©tournĂ©s de ce cĆur solitaire Nâont point lassĂ© lâamour ni la fidĂ©litĂ© ; Tant de dĂ©robement et de mobilitĂ© Nâont point dĂ©couragĂ© ce cĆur involontaire. Tant de coups de fortune et de coups de misĂšre Nâont point sonnĂ© le jour de la fragilitĂ© ; Tant de malendurance et de brutalitĂ© Nâont point laĂŻcisĂ© ce cĆur sacramentaire. Tant de fausse crĂ©ance et tant de faux mystĂšre Nâont point lassĂ© la foi ni la docilitĂ© ; Tant de renoncements nâont point dĂ©bilitĂ© Le sang du rouge cĆur et le sang de lâartĂšre. Pourtant sâil faut ce jour dresser un inventaire Que la mort devait seule et conclure et sceller ; Sâil faut redĂ©couvrir ce quâil fallait celer ; Et sâil faut devenir son propre secrĂ©taire ; Sâil faut sâinstituer et son propre notaire Et son propre greffier et son double tĂ©moin, Et mettre le paraphe aprĂšs le dernier point, Et frapper sur le sceau le chiffre signataire ; Sâil faut fermer la clause et lier le contrat, Et dĂ©couper lâarticle avec le paragraphe, Et creuser dans la pierre et graver lâĂ©pigraphe, Sâil faut sâinstituer recteur et magistrat ; Sâil faut articuler ce nouveau rĂ©pertoire Sans nulle exception et sans atermoiement, Et sans transcription et sans transbordement, Et sans transgression et sans Ă©chappatoire ; Sâil faut sur ces dĂ©bris dresser un nouveau code, Et sur ces chĂątiments dresser un nouveau roi, Et planter lâappareil dâune derniĂšre loi, Sans nul Ă©vĂ©nement et sans nul Ă©pisode Nul ne passera plus le seuil de ce dĂ©sert Qui ne vous soit fĂ©al et ne vous soit fidĂšle, Et nul ne passera dans cette citadelle Qui nâait donnĂ© le mot quâon donne Ă mot couvert. Nul ne visitera ce temple de mĂ©moire, Ce temple de mĂ©moire et ce temple dâoubli, Et cette gratitude et ce destin rempli, Et ces regrets pliĂ©s aux rayons de lâarmoire. Nul ne visitera ce cĆur enseveli Qui ne se soit rangĂ© dessous votre conduite Et ne se soit perdu dans votre auguste suite Comme une voix se perd dans un chĆur accompli. Et nulle nâentrera dans cette solitude Qui ne vous soit sujette et ne vous soit servante Et ne vous soit seconde et ne vous soit suivante, Et nulle nâentrera dans cette servitude, Et nul ne franchira le seuil de ce palais, Et la porte centrale et le parvis de marbre, Et la vasque et la source et le pourpris et lâarbre, Qui ne soit votre esclave et lâun de vos valets. Et nul ne passera dans cette plĂ©nitude Qui ne soit votre fils et votre serviteur, Comme il est votre serf et votre dĂ©biteur, Et nul ne passera dans cette quiĂ©tude, Pour lâamour le plus pur et le plus salutaire Et le retranchement et le mĂȘme regret, Et nul ne passera le seuil de ce secret Pour lâamour le plus dur et le plus statutaire, Et lâamour le plus mĂ»r et le plus plein de peine, Et le plus plein de deuil et le plus plein de larmes, Et le plus plein de guerre et le plus plein dâalarmes, Et le plus plein de mort au seuil de cette plaine. Et pour le plus gonflĂ© du plus ancien sanglot, Et pour le plus vidĂ© de la vieille amertume, Et pour le plus lavĂ© de la plus basse Ă©cume, Et pour le plus gorgĂ© du plus antique flot. Et pour le plus pareil Ă cette lourde grappe, Et pour le plus astreint aux treilles de ce mur, Et pour le plus contraint comme pour le plus sĂ»r, Et pour le plus pareil Ă ce pli de la nappe. Et nul ne passera dans cette certitude, Pour lâamer souvenir et le regret plus doux, Et le morne avenir et lâĂ©ternel remous Des vagues de silence et de sollicitude. Et nul ne franchira le seuil de cette tombe, Pour un culte Ă©ternel encor que pĂ©rissable, Et le profond remous de ces vagues de sable OĂč le pied du silence Ă chaque pas retombe, Qui ne soit inclinĂ© vers vos sacrĂ©s genoux Et ne soit sous vos pieds comme un chemin de feuille, Et ne consente et laisse et ne prĂ©tende et veuille, De lâĂ©paisseur dâun monde ĂȘtre aimĂ© moins que vous. 1913
RetrouvezLa mort du lieutenant PĂ©guy: 5 septembre 1914 et des millions de livres en stock sur Amazon.fr. Achetez neuf ou d'occasion . Choisir vos prĂ©fĂ©rences en matiĂšre de cookies. Nous utilisons des cookies et des outils similaires qui sont nĂ©cessaires pour vous permettre d'effectuer des achats, pour amĂ©liorer votre expĂ©rience d'achat et fournir nos services, comme dĂ©taillĂ©Ătoile de la mer voici la lourde nappe Et la profonde houle et lâocĂ©an des blĂ©s Et la mouvante Ă©cume et nos greniers comblĂ©s, Voici votre regard sur cette immense chape Et voici votre voix [âŠ] Plus FIDELI FIDELIS JĂ©sus parle. Ă mĂšre ensevelie hors du premier jardin, Vous nâavez plus connu ce climat de la grĂące, Et la vasque et la source et la haute terrasse, Et le premier soleil sur [âŠ] Plus I. PriĂšre de rĂ©sidence Ă reine voici donc aprĂšs la longue route, Avant de repartir par ce mĂȘme chemin, Le seul asile ouvert au creux de votre main, Et le jardin secret oĂč lâĂąme sâouvre [âŠ] Plus PREMIER JOUR POUR LE VENDREDI 3 JANVIER 1913 FĂTE DE SAINTE GENEVIĂVE QUATORZE CENT UNIĂME ANNIVERSAIRE DE SA MORT Comme elle avait gardĂ© les moutons Ă Nanterre, On la mit Ă garder un bien autre [âŠ] Plus BergĂšre qui gardiez les moutons Ă Nanterre Et guettiez au printemps la premiĂšre hirondelle, Vous seule vous savez combien elle est fidĂšle, La ville vagabonde et pourtant sĂ©dentaire. Vous qui la connaissez dans ses embrassements [âŠ] Plus Ătoile de la mer, voici la lourde nef OĂč nous ramons tout nuds sous vos commandements ; Voici notre dĂ©tresse et nos dĂ©sarmements ; Voici le quai du Louvre, et lâĂ©cluse, et le bief. Voici notre appareil [âŠ] Plus Depuis le Point-du-Jour jusquâaux cĂšdres bibliques Double galĂšre assise au long du grand bazar, Et du grand ministĂšre, et du morne alcazar, Parmi les deuils privĂ©s et les vertus publiques ; Sous les quatre-vingts rois et [âŠ] Plus Double vaisseau de ligne au long des colonnades, Autrefois bĂątiment au centuple sabord, Aujourdâhui lourde usine, Ă©norme coffre-fort FermĂ© sur le secret des sourdes canonnades. Nos pĂšres tâont dansĂ© de chaudes sĂ©rĂ©nades, Ils tâont fleuri [âŠ] Plus Double vaisseau de charge aux deux rives de Seine, Vaisseau de pourpre et dâor, de myrrhe et de cinname, Vaisseau de blĂ©, de seigle, et de justesse dâĂąme, DâhumilitĂ©, dâorgueil, et de simple verveine ; Nos [âŠ] PlusZvJI.